Un quinquagénaire a été condamné, vendredi par le tribunal correctionnel de Verviers, à une peine de quatre ans de prison pour des abus sexuels sur sa fille, âgée de 7 ans lors des premiers faits.
Les faits ont été mis au jour en octobre 2017. Alors qu'elle éprouvait un certain mal-être, vers 15 ans, la jeune fille s'est confiée à une thérapeute. Elle a également abordé les faits avec sa maman qui a immédiatement déposé plainte.
Il minimise et rejette la faute sur sa fille
Lors de l'audience, même s'il n'était pas très loquace, le prévenu avait reconnu à demi-mot les préventions. S'il avait contesté les viols, il avait reconnu avoir caressé sa fille et l'avoir pénétrée digitalement, ce qui pénalement est constitutif de viol. L'homme avait tenté de minimiser ses actes mais aussi sa responsabilité, indiquant que tout avait commencé parce que sa fille avait souhaité lui faire un massage.
Ces propos avaient agacé la substitut du procureur du roi qui s'était dite effarée par le comportement du prévenu. "Monsieur n'éprouve pas un remord, pas un regret et à l'entendre, on pourrait croire que c'est sa fille qui l'a provoqué alors qu'elle était âgée d'une dizaine d'années! Il lui a fait subir un véritable calvaire durant huit ans et cela va laisser des traces", avait indiqué le ministère public.
La magistrate avait aussi souligné le fait que le père de famille avait parlé de sexe à sa fille dès le plus jeune âge, qu'il entrait dans sa chambre ainsi que dans la salle bain.
La jeune fille n'a pas souhaité venir au tribunal
Incapable d'être présente à l'audience, honteuse d'avoir subi de tels faits et de devoir affronter le regard de son père, la jeune femme avait adressé une lettre au tribunal.
Quatre ans de prison avec sursis probatoire
La ligne de défense du prévenu, qui consistait à reconnaître la matérialité des faits tout en les minimisant, n'a pas convaincu le tribunal qui a estimé que toutes les préventions sont établies. Le quinquagénaire écope d'une peine de quatre ans de prison et bénéficie d'un sursis probatoire pour l'entièreté de la peine. Il devra indemniser les parties civiles à hauteur d'un montant total de 6.000 euros auquel il faut ajouter des indemnités de procédure pour un montant total de 1.260 euros.
Rappel: qu'est-ce que le sursis et le sursis probatoire?
Selon le site du Service Public Fédéral (SPF) Justice, le sursis "signifie que le juge vous condamne et vous inflige une peine mais décide de reporter son exécution pour une période déterminée. Ce délai d’épreuve peut varier d'un an à cinq ans selon les faits". "Le juge peut attacher des conditions au délai d’épreuve d’une suspension ou d’un sursis. On parle alors de suspension probatoire ou de sursis probatoire. Quelques exemples de conditions que le juge peut imposer : l’obligation de suivre une formation, l’interdiction de rencontrer certaines personnes ou de se rendre à certains endroits. Le non-respect des conditions peut mener à une adaptation des conditions ou même à une révocation de la suspension ou du sursis", précise encore le SPF Justice sur son site.
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