Me Aurélie-Anne De Vos a plaidé, lundi matin devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, l'acquittement d'Arten H., fils d'Alfredo H., le dirigeant présumé d'une organisation criminelle active dans le trafic de cocaïne. Ce dossier, appelé "Black Eagle", concerne 40 prévenus. L'enquête avait débuté en 2020 après des perquisitions à Evere ayant permis la découverte d'un laboratoire clandestin de conditionnement de la cocaïne.
"Mon client est un petit étudiant, qui achète un appartement à 160.000 euros à Anvers, qui aime les montres de luxe et en porte une fausse. On n'est pas là avec le fils d'Al Capone qui aurait acheté un penthouse avec vue sur la ville", a décrit Me De Vos. "Il était convaincu que son père était dans l'immobilier", a-t-elle ajouté, soutenant que son client n'était donc pas au courant d'un trafic de cocaïne organisé par son père.
L'avocate a avancé que les perquisitions à son domicile n'ont mené à rien et que les recherches web qu'il a faites ne permettent pas de déduire qu'il était impliqué dans le trafic. "Les enquêteurs ont affirmé qu'une analyse à cent pour cent complète de son téléphone n'était pas possible. Ils ciblent alors certaines recherches et pas d'autres. Mais ils sont alors en 'mode tunnel', ce n'est pas objectif", a affirmé la pénaliste.
Celle-ci a cité plusieurs exemples pour lesquels les enquêteurs ont, selon son analyse, mal interprété la recherche. C'est le cas de celle intitulée "température de l'eau aux Maldives au mois de mars". Les enquêteurs ont déduit que c'était en lien avec la récupération d'un stock de cocaïne à l'intérieur d'un bateau, mais l'avocate de la défense avancé que c'était en lien avec la planification d'un voyage de noces, son client s'étant fiancé peu de temps avant son arrestation.
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