Sven Mary, l'avocat de Salah Abdeslam, a affirmé hier sur Bel RTL qu'il ne défendra pas en France le seul suspect encore en vie des attentats de Paris. Il évoque "un très beau cas, juridiquement parlant", avec "beaucoup de paramètres à envisager" dont le retrait volontaire de la ceinture explosive de son client.
"Il va falloir établir si cette ceinture qu'il a volontairement retirée était techniquement et objectivement en état d'exploser et de fonctionner". "Si elle ne fonctionnait pas, le retrait volontaire était quelque chose de logique (...), il n'a pas choisi de ne pas se faire exploser", argumente Me Mary qui indique toutefois que "les premières expertises nous disent que cette ceinture était en état de fonctionner".
Transfèrement d'ici 2 à 3 semaines
Hier matin sur Bel RTL, Sven Mary avait réfuté l'idée que Salah Abdeslam puisse être victime du système: "Il a eu une éducation parfaite avec des parents qui étaient là pour lui. Il a étudié. Il a eu son bac. Ce n'est pas parce qu'on habite à Molenbeek qu'on est nécessairement victime du système", expliquait le ténor du barreau. "Je pense que son transfert est imminent. Sans connaître la date précise, et c'est d'ailleurs le juge d'instruction et le parquet fédéral à qui il en retourne. Je pense que c'est une question de deux à trois semaines", avait encore détaillé l’avocat. "Il y a des actes de procédures à respecter. Il est placé sous mandat d'arrêt belge. La juge d'instruction ou la chambre du mandat d'arrêt doit lever ce mandat d'arrêt. Cela ne signifiera pas qu'il sera libéré parce qu'il est sous la coupe d'un mandat d'arrêt européen. Mais une fois que ce mandat d'arrêt sera levé, plus rien n'arrêtera son transfert et il sera remis à la France."
Payé par l'Arabie saoudite?
Quant au règlement de ses honoraires, Me Mary balaie les "fantasmes" de paiement "via des comptes occultes de l'Arabie saoudite", soulignant toutefois que la profession "ne peut pas s'exprimer" à ce sujet.
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