L'auteur du sabotage de la centrale nucléaire Doel 4 ainsi que ses motivations resteront peut-être à jamais un mystère, alors que l'enquête s'est clôturée sans inculpation après sept ans d'investigations, relatent vendredi L'Echo et De Tijd.
"Le juge d'instruction a clos son enquête après des investigations très poussées qui n'ont négligé aucune piste", souligne la porte-parole du parquet fédéral, Wenke Roggen. "Il n'a cependant inculpé personne formellement. L'enquête a néanmoins fait émerger des griefs à l'encontre de certaines personnes. Le parquet fédéral doit vérifier à présent s'ils sont suffisamment graves pour engager des poursuites", et se refuse à préciser le profil de ces personnes.
Le juge d'instruction a transmis le dossier au parquet fédéral pour le réquisitoire final, qui est attendu dans les deux mois. Le dossier remonte au 5 août 2014, lorsque le réacteur de Doel 4 s'est arrêté automatiquement en raison de ce qui est finalement apparu comme un sabotage de la turbine à vapeur de la partie non nucléaire de la centrale.
Quelqu'un avait ouvert la vanne d'une conduite qui sert, en cas d'incendie, à dévier l'huile de lubrification vers un réservoir d'urgence. Cet acte malveillant avait fait d'emblée l'objet d'une plainte, avec constitution de partie civile, de la part d'Electrabel (aujourd'hui Engie Electrabel). Le parquet de Flandre orientale, un moment chargé du dossier, l'avait transféré rapidement au parquet fédéral en raison des éventuelles motivations terroristes de ce sabotage. Le dossier avait abouti ainsi chez un juge d'instruction spécialisé dans les affaires de terrorisme.
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