Malgré le préaccord obtenu lors de négociations entre direction et syndicats lundi dernier, la grogne continue au sein des employés de certaines régions. Quelques syndicalistes s'opposent au texts qui est pourtant toujours en cours de négociation, et ils bloquent certains bureaux, certains centres de tri.
Ce midi, une dizaine de piquets de grève étaient encore recensée. Justine Roldan-Perez et Gilles Renard sont allés à la rencontre des grévistes à Charleroi pour le RTLinfo 13 heures.
Tous les véhicules qui sortent du dépôt carolo ce jeudi sont inspectés, afin de vérifier qu'il n'y a pas de courrier qui sorte. Fabienne Morjau, qui travaille depuis 18 ans chez bpost, estime qu'il est temps de faire bouger les choses. Elle a vu les conditions de travail se détériorer avec les années.
"On est toujours en surcharge de travail, explique-t-elle. Parce que le courrier, soi-disant, diminue, mais les toutes boîtes non, les colis ont explosé, et on est toujours sous pression, parce qu'il y a une rentabilité qui doit être là."
La charge de travail, les conditions salariales et le manque de personnel sont dénoncés. Si le front commun syndical et la direction de BPost ont abouti à un pré-accord, pour les grévistes, cela n'est pas suffisant. Les syndicats les couvrent donc leurs actions, mais la situation reste très floue. Sans réponses précises de la direction, ils continueront leurs actions.
Ce matin, grève en région liégeoise également
"Grève à la poste au bureau des Plénesses (Thimister-Clermont) les journaux et le courrier sont déposés hors du bâtiment rien ne rentre ou ne sort", nous a écrit tôt ce jeudi matin Grégory, via le bouton orange Alertez-nous.
"Dans plusieurs bureaux, ça débraye, un peu de tous les côtés", a précisé Romain Christophe, délégué CSC région liégeoise sur BEL RTL. Dans les bureaux concernés, "la grève est suivie à 100%". Selon lui, "les travailleurs sont à bout, ils font beaucoup d'heures supplémentaires qui ne sont pas payées, ce n'est pas normal de voir des facteurs dans les rues à 6h du soir". Pour ce métier, "les charges deviennent de plus en plus lourdes, c'est inadmissible les conditions dans lesquelles on nous fait travailler: les facteurs en ont marre. Les plus jeunes comme les plus âgés, ils vont tenir et sont prêts à aller jusqu'au bout".
Ce jeudi, un autre piquet de grève se trouve devant le centre de tri de Fleurus. Ce sont les travailleurs qui ont décidé spontanément de débrayer, suite à une rencontre avec une délégation venue de Liège. Ce mouvement n'était pas prévu, mais il a une conséquence importante: le courrier est de nouveau bloqué dans ces régions.
Une nouvelle réunion de négociation a lieu aujourd'hui. Pour cela, un nouveau cahier de priorités doit être établi. Les syndicats doivent faire remonter leurs remarques auprès de la direction.
Photo envoyée par Grégory
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