La maison de transition d'Enghien a officiellement ouvert ses portes mardi. Il s'agit du quatrième établissement de ce type en Belgique, et du premier en Wallonie, après les maisons de transition de Malines (projet pilote débuté en 2019 puis pérennisé en 2022), Gand (octobre 2023) et Louvain (juin dernier). Les maisons de transition sont de petites structures de détention pour les prisonniers qui approchent de la fin de leur peine, où ils sont accompagnés pour préparer leur libération et leur retour dans la société.
Une expérience pilote avait déjà été menée à Enghien, dans le même bâtiment de la chaussée d'Ath, en 2019-2021. C'était un succès, avait souligné en début d'année le bourgmestre Olivier Saint-Amand, au moment du feu vert du Conseil des ministres.
La maison a quinze places, dont six sont déjà occupées, communique mardi le cabinet du ministre de la Justice.
Comme les autres maisons de transition ouvertes depuis le début de la législature, elle n'est pas gérée directement par l'État mais par un partenaire privé. Il s'agit ici de la société Serco. Les quinze détenus qui se retrouveront à terme dans la maison de transition doivent être proches (18 mois maximum) d'une possible libération conditionnelle. Ils seront encadrés par six personnes pour la gestion quotidienne du lieu, et trois autres qui accompagnent le processus de réinsertion de chaque détenu: recherche d'emploi ou de formation, etc.
"Plus de 100 détenus ont déjà été réinsérés avec succès dans la société grâce aux maisons de transition, sans retomber dans la criminalité", assure mardi le cabinet du ministre de la Justice du gouvernement en affaires courantes, Paul Van Tigchelt, présent pour l'ouverture officielle.
Une cinquième maison de transition devrait ouvrir au printemps prochain à Hamme, en Flandre orientale.
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