Selon la veuve de Jozef Chovanec, Henrieta Chovancova, l'ancien ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA) était bien au courant de la gravité de l'affaire, affirme-t-elle dans une interview accordée à la VRT. "Comment pouvez-vous le croire maintenant? Un jour il dit une chose et le lendemain autre chose."
"J'ai perdu toute confiance dans les autorités belges", déclare Mme Chovancova. "Tout le monde protège tout le monde. Je n'ai donc pas pu faire autre chose que de sortir ces images." La veuve de Jozef Chovanec s'en prend aussi au juge d'instruction. "Sûrement qu'elle protège quelqu'un. Comment pouvez-vous expliquer autrement qu'elle en ait fait si peu? Elle connaissait ces images et n'en a rien fait."
Mme Chovancova pense que son mari a été étouffé et était déjà mort en cellule. "Il est clair que les agents sont à l'origine de sa mort. Ils ne s'en sont pas occupés pendant des heures. Il a essayé de toutes les manières possibles d'expliquer qu'il y avait un problème, mais ils l'ont ignoré." La veuve de Jozef Chovanec est persuadée que que son mari n'est pas mort d'une attaque cardiaque à l'hôpital. "Cette attaque cardiaque était une manoeuvre de diversion pour tout garder secret".
Le parlement slovaque réclame une enquête de la Commission européenne
Le parlement slovaque a adopté une résolution dans laquelle il est demandé que la Commission européenne enquête sur l'affaire Chovanec, du nom de ce ressortissant slovaque décédé à l'aéroport de Charleroi en 2018.
Le texte, déposé par l'opposition, a obtenu le soutien de l'ensemble du parlement de Bratislava, rapporte la VRT. Ce vote démontre le mécontentement grandissant en Slovaquie à l'encontre de l'arrestation musclée dont a été victime le ressortissant de ce pays. La Slovaquie indique ainsi ne pas suffisamment faire confiance à une enquête belge et souhaite que la Commission européenne se penche sur cette affaire. Selon la VRT, c'est à Didier Reynders, en tant que commissaire européen à la Justice, que la demande est adressée. Celui-ci était alors ministre belge des Affaires étrangères au moment des faits. Selon l'agence de presse slovaque TASR, le ministre slovaque des Affaires étrangères Ivan Korcok a déjà exprimé son soutien à la résolution du Parlement, ajoutant que ses services "surveillent de près l'enquête en cours".
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