Survivre à un accident de la route est parfois le début d'un véritable calvaire. Percuté de plein fouet par une conductrice en état d'ivresse il y a presque quatre ans, un jeune couple rencontré par notre journaliste en a fait les frais. Outre l'incapacité de travail, ils font désormais face à des soucis d'argent en attendant les indemnités.
Les vies d'Elise et de Stéphane ont basculé il y a presque quatre ans. A l'époque de l'accident, ils avaient 18 et 26 ans et rêvaient d'ouvrir leur restaurant. Mais suite à cet accident de voiture, Stéphane est resté paralysé, aveugle et épileptique. "On n'avait pas voulu une vie comme celle-là. Pourtant on est plongé dedans et on doit garder la tête hors de l'eau. Des fois ce n'est vraiment pas facile, ce serait plus facile de se laisser descendre, mais il ne faut pas", a déclaré Stéphane Pirson à notre journaliste Olivier Pierre.
Les frais médicaux s'accumulent
Au-delà des handicaps, Stéphane et Elise doivent aussi faire face aux soucis financiers. Pour pouvoir s'occuper de Stéphane à temps plein, Elise ne travaille pas et les frais médicaux s'accumulent. Frais de chirurgie, de neurologie, d'ophtalmologie ainsi que d'autres frais quotidiens que le couple n'arrive plus à assumer. "Stéphane va trois fois par semaine dans un centre de revalidation, à la ligue braille une fois par semaine, à chaque fois avec une société de transport. Cela coûte très cher, parce qu'il a besoin d'assistance et donc il est chaque fois transporté dans une ambulance avec des infirmiers", a expliqué Elise.
Des indemnisations qui tardent à arriver
Il y a deux ans, notre journaliste avait déjà rencontré Elise et Stéphane. A cette époque, ils faisaient déjà part de leurs inquiétudes quant à la lenteur de la procédure. La société d'assurance de la conductrice en faute assume les frais de revalidation. Mais selon le couple, la compagnie tarde à couvrir tous les autres frais pourtant conséquents à l'accident. Récemment, Stéphane et Elise ont bien reçu une avance de 10.000 euros. Mais les factures actuelles s'élèvent à 60.000 euros.
De son côté, la compagnie d'assurance nie toute volonté de blocage. Selon elle, la procédure d'indemnisation est toujours longue dans pareil cas vu les nombreuses expertises médicales à établir.
Vos commentaires