Un Liégeois âgé de 25 ans, présenté comme l'un des plus importants tagueurs de la Ville de Liège, a comparu mardi devant la cour d'appel de Liège. Le parquet a requis contre lui une peine de 4 mois de prison ou une peine de travail. La Ville s'est portée partie civile et a réclamé au prévenu un préjudice provisionnel de 24.457 euros.
Le prévenu avait été intercepté par une patrouille de police le 25 avril 2015 alors qu'il venait de réaliser un graffiti sur un bâtiment du centre de Liège. L'individu était encore porteur du marqueur avec lequel il venait de réaliser le tag. Neuf tags fraîchement réalisés avaient pu immédiatement lui être attribués. Une visite domiciliaire avait permis de découvrir chez lui quatre bombes de peinture et 13 marqueurs. L'enquête avait ensuite permis de démontrer qu'il était actif depuis août 2012 sur le territoire de la Ville de Liège et qu'il commettait ses tags sous plusieurs signatures. L'une de ses signatures, qui s'était multipliée dans le centre-ville, était "BTC" (Brûle tes cahiers).
En trois années d'activité, l'individu aurait réalisé au moins 296 tags sur les différents bâtiments publics.
Le prévenu présente aussi la particularité d'être tagueur professionnel. Avec son équipe, il avait notamment réalisé les peintures d'une galerie menant au parking de la place St-Lambert à Liège. Partie civile, la Ville de Liège a réclamé au prévenu un préjudice provisionnel évalué à 24.457 euros. Le parquet a requis une peine de 4 mois de prison ou une peine de travail qui permettrait d'affecter le prévenu à l'équipe de nettoyage des graffitis. L'avocat du prévenu, Me Giovannangeli, a plaidé la suspension du prononcé. L'arrêt sera prononcé le 29 octobre.
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