La jeune fille de 12 ans qui affirmait avoir été violée par deux garçons de 14 et 15 ans à Wemmel, a complètement inventé les faits, a indiqué mardi le parquet de Hal-Vilvorde. Selon sa porte-parole, l'enquête a pu déterminer que les déclarations de la prétendue victime ne correspondaient pas avec les éléments matériel du dossier, qui a été classé sans suite.
La jeune fille affirmait avoir été violée fin novembre 2016 près du terrain de football du KVK Wemmel. Deux garçons âgés de 14 et 15 ans jouaient encore au ballon sur le terrain après l'entrainement et auraient envoyé le ballon dans un buisson quand elle est passée à proximité. Ils lui auraient demandé de les aider à chercher leur ballon de foot puis l'un d'entre eux aurait abusé d'elle tandis que son complice faisait le guet. Après les faits, ils lui auraient dit que ce qui venait de se passer était "normal" et "pas grave du tout".
Selon ses dires, la jeune fille a tu l'abus sexuel jusqu'à ce qu'elle revienne avec un mauvais bulletin à la Noël, ce qui était pour elle exceptionnel. Ce n'est que lorsque ses parents lui ont demandé ce qui clochait, qu'elle a raconté le viol. Ses parents ont ensuite porté plainte. Le parquet de Hal-Vilvorde a ouvert une enquête d'où il est ressorti que la jeune fille avait complètement inventé les faits.
L'agence Belga a de surcroit appris à bonne source qu'elle avait déjà fait de fausses déclarations à l'encontre d'autres personnes.
Me Sven Mary, l'avocat d'un des jeunes joueurs, s'est montré satisfait de la décision du parquet. "Les enquêteurs ont fait du très bon travail dans ce dossier, qu'ils ont appréhendé sans émotion. Ils ne se sont pas laissés enfermer dans une vision en tunnel et ont analysé les déclarations de la jeune fille avec un regard objectif et critique. Ils sont rapidement parvenus à la conclusion que ce qu'elle racontait était faux", a -t-il indiqué.
"Le tort causé à mon client, à ses parents, à son frère et par extension, au club de foot, est irréparable. Nous savions rapidement que l'histoire était fausse mais nous sommes resté discrets afin de ne pas perturber l'enquête. Mon client a entretemps été vilipendé de toutes les manières possibles et a été considéré par tout Wemmel comme un violeur, un criminel qui devait être enfermé alors que tout ce qui se disait sur lui était faux", a-t-il poursuivi.
Me Mary déplore le comportement de la mère de l'adolescente qui l'a non seulement soutenue mais aurait également activement répandu son récit mensonger. "Nous n'en resterons pas là et envisageons d'entreprendre une action judiciaire, de déposer une plainte avec constitution de partie civile", a-t-il conclu.
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