Les trois policiers liégeois qui étaient emprisonnés à Lantin depuis mercredi dernier ont été libérés hier soir par le juge d’instruction en charge de l’affaire, avons-nous appris d'un des avocats des policiers. La décision a été prise avant même leur comparution devant la chambre du conseil de Liège, qui est dès lors devenue sans objet. Ils restent cependant inculpés pour viol et voyeurisme. L'un d'eux ayant également été inculpé d'attentat à la pudeur.
Ils ont bénéficié d'une mainlevée ordonnée ce week-end par le juge d'instruction de l'affaire. "Les auditions de plusieurs personnes ont eu lieu vendredi et une série de vérifications ont été opérées. Cela a entraîné la remise en liberté sous conditions des trois policiers", a confirmé Me Philippe Zevenne, avocat de l'un des policiers.
En tout, 5 policiers travaillant pour la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles mais résidant à Liège ont été interpellés mardi dernier, soupçonnés de faits de mœurs. La police bruxelloise a précisé que ces agents ont été interpellés "pour des faits survenus dans la sphère privée". "Des procédures pour un écartement définitif ont été entamées par notre chef de corps", a déclaré jeudi matin la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles, Ilse Van de Keere.
Trois ont été placés sous mandat d'arrêt et inculpés. Selon nos informations, ils sont âgés entre 20 et 30 ans. Selon nos confrères de Sud Presse, trois viols leurs seraient reprochés.
Les victimes présumées étaient des connaissances des suspects, voire des connaissances de connaissances. Selon les informations révélées par le parquet, la victime qui s'était manifestée avait une relation consentie avec un homme lorsqu'une personne les a rejoints. Elle avait été contrainte d'avoir une relation à trois.
Les faits de voyeurisme concernaient des vidéos qui avaient été partagées sur un groupe WhatsApp. Plusieurs vidéos à caractère sexuel auraient été découvertes et deux autres victimes identifiées sur les images. On y verrait des victimes inertes ou dans un état second.
Les trois policiers arrêtés ont toujours nié les faits et contesté leur caractère non consenti.
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