Début du procès du meurtre de Nicolas El Mjaidri devant les assises du Hainaut, ce jeudi. Quatre hommes sont accusés d'avoir piégé le jeune de 24 ans en 2016. Ils l'ont ligoté, et torturé à mort. Un des accusés était un ami de la victime. Un reportage de Justine Roldan Perez et Damien Loumaye.
Le 7 novembre 2016, la maman de Nicolas El Mjaidri signale sa disparition. Le lendemain, son corps est retrouvé dans un hangar à Lodelinsart. Ses mains et ses pieds sont attachés par des câbles électriques. Autour de son cou, une écharpe avec par-dessus une sangle.
Le jeune homme, qui souffrait d’un retard mental, a été torturé et ensuite tué. "Le sadisme. Il n'y a pas que de la violence. Il y a du sadisme. Et d'ailleurs les violences sont qualifiées de torture par le ministère public, à juste titre, et par arrêt de renvoi. Et ils vont d'ailleurs devoir s'expliquer sur l'importance des violences qui ont été occasionnées pendant très longtemps à ce pauvre Nicolas El Mjaidri", a réagi Michel Bouchat, avocat des parties civiles.
Un "ami" de la victime sur le banc des accusés
Sur le banc des accusés se trouvent quatre jeunes carolorégiens. Parmi eux, Jean-Marie Demeure, un ami de la victime. Leur but ce jour-là était de voler l’argent et la voiture de Nicolas El Mjaidri. "En ce qui concerne notre client, il a toujours reconnu sa présence constante sur les lieux", a indiqué Ricardo Bruno, avocat de Martin Prince. "Il a toujours donné la même version des faits, mais il conteste avoir voulu cette fin cruelle qui a été celle de la victime ainsi que toute intention d'homicide dans son chef", a-t-il ajouté.
"Il reconnaît sa participation à une accusation qui est celle d'un vol à l'occasion duquel un meurtre a été commis pour faciliter celui-ci. On tentera, et ce sera la position qui est la nôtre, de faire passer un certain message au jury par rapport à la personnalité qui a été celle de Monsieur Saume, mais pour dire les choses clairement, nous n'attendrons rien et ne demanderons rien quant à la culpabilité", a pour sa part déclaré Nabil Khoulalene, avocat de Jason Saume.
Aujourd’hui, premier jour de procès, a permis aux accusés ainsi qu'aux parents de la victime de prendre la parole. D’un côté, il y a des regrets. De l’autre, de la tristesse et de l’incompréhension. "Des affaires pénibles j'en ai connues, mais je crois que c'est l'affaire la plus épouvantable que j'ai été amené à traiter au cours de mes 37 ans de carrière", a conclu l'avocat Michel Bouchat.
Le procès devrait durer 7 jours…
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