C'est l'une des conséquences de la sécheresse de ces dernières semaines. Les entreprises qui nettoient les citernes d'eau de pluie sont débordées. Il faut que la citerne soit vide pour qu'on puisse la récurer. Ce qui est le cas pour une grande majorité. Et ce ne sont pas les quelques gouttes d'aujourd'hui qui y changent quelque chose.
Avec la sécheresse de ces dernières semaines, de nombreuses citernes d'eau de pluie sont presque vides. Une entreprise wallonne a reçu plus de cinquante demandes de nettoyage en 15 jours. Du jamais vu dans le métier.
"Les gens se rendent compte, en tirant l’eau, quand ils arrivent au fond de la citerne, que leurs filtres sont assez sales à cause de la boue. C’est pour cela qu’ils nous appellent pour faire la vidange et le nettoyage", indique Jérôme Deprez, déboucheur-vidangeur.
Les résidus des corniches et des toitures se retrouvent sous terre et sont collés aux parois. Le prix de l'intervention varie entre 100 euros et plusieurs centaines, selon la durée du nettoyage. "Ici c’est une cuve de plus ou moins 20.000 litres. Il y en a trois. Tout dépend de l’épaisseur des crasses dans le fond, mais on va dire plus ou moins 30 min – 1h par citerne environ", estime Jérôme Deprez.
Les passages dans ces citernes sont souvent très étroits. A trois mètres de profondeur, la claustrophobie est interdite. "Ici la citerne est quand même assez grande, mais parfois elles sont plus petites. Ou alors parfois quand on intervient pour déboucher des canalisations, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut y aller à quatre pattes et ramper pour y accéder", explique le déboucheur-vidangeur.
Citerne après citerne, les quatre camions de l'entreprise sillonnent la Wallonie. Leur temps est toutefois compté, en attendant le retour de la pluie.
Vos commentaires