Jean-Charles Luperto se tourne vers le Parlement de la Fédération pour obtenir la fin des poursuites dont il fait l'objet. Il est inculpé depuis décembre 2014 d'outrages aux moeurs en présence de mineurs.
Inculpé depuis près de deux ans d'outrages aux moeurs, le député-bourgmestre de Sambreville, Jean-Charles Luperto, a décidé de solliciter le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin que celui-ci demande, comme le permet la Constitution, la suspension des poursuites pénales dont il fait l'objet.
M. Luperto et ses conseils ont tenu ce plaidoyer mercredi soir devant la commission des poursuites de l'assemblée francophone réunie à huis clos, a-t-on appris de sources concordantes. S'estimant victime d'accusations calomnieuses, le député souhaite que l'assemblée à laquelle il appartient demande la suspension des poursuites dont il est l'objet, comme le prévoit l'article 59§5 de la Constitution.
Sa demande doit être approuvée par le Parlement
Pour être validée, cette requête devrait toutefois être approuvée par deux tiers des votes exprimés en séance plénière du Parlement. Le député-bourgmestre de Sambreville est inculpé depuis décembre 2014 d'outrages aux moeurs en présence de mineurs commis dans les toilettes de l'aire d'autoroute de Spy au printemps et à l'été 2014. S'il reconnaît avoir fréquenté l'aire de repos pour y faire des rencontres, l'ancien président du Parlement de la Fédération réfute toutefois les faits d'exhibitionnisme qui lui sont reprochés sur base de différents témoignages.
Les faits n'ont toujours pas été jugés
Ces faits n'ont toutefois toujours pas été jugés, M. Luperto ayant réclamé en début d'année 34 devoirs complémentaires devant la chambre des mises en accusation de Liège. En juin dernier, celle-ci lui en a finalement accordé trois dont les résultats sont toujours attendus. Depuis le début de l'affaire, ses avocats ont toujours affirmé que le député-bourgmestre était victime d'une cabale. En février dernier, M. Luperto était d'ailleurs passé à la contre-attaque en déposant plainte au pénal contre six de ses accusateurs pour "atteinte à la considération des personnes", "harcèlement" et "faux témoignages". Une affaire elle aussi toujours pendante.
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