Un couple d'agriculteurs est jugé ce mardi matin pour avoir notamment pratiqué une centaine de césariennes sur des vaches sans aucune aide de la part d'un vétérinaire. Ces pratiques ont entraîné la mort de 520 bêtes en 5 ans. Sébastien Prophète et Alain Hougardy.
Ce matin, le couple d’agriculteurs était absent à son procès. Aucun avocat n'était là pour les représenter. Ils sont poursuivis pour une quinzaine d’infractions. À l'audience, un avocat les a qualifiés de "véritables monstres".
"Aussi bien les conditions de détention que des conditions de soins étaient tout à fait désastreuses. On a des animaux qui étaient infectés de parasites, qui étaient cachectiques, c’est-à-dire dont la maigreur était liée à la perte de graisse et également à la perte de muscles", déplore Jean-Marc Montegnies, président de l’Asbl "Animaux en péril".
"C’était des animaux qui n’étaient pas nourris, qui n’étaient pas soignés quand ils avaient un problème, des animaux qui étaient dans des loges dans un état inexplicable. C’était en fait des crottins avec quelques brins de paille", raconte Chloé Fobe, avocate de l’Asbl "Animaux en péril".
Un tiers du cheptel disséminé
En 5 ans, ces maltraitances auraient engendré le décès de 520 bovins, soit un tiers du cheptel. Le couple est poursuivi pour avoir pratiqué des centaines de césariennes.
"Depuis trente ans que je plaide pour les vétérinaires, et où je me constitue partie civile en leur nom, je n’ai jamais rien vu d'aussi horrible que ça. La ferme de l’horreur quoi, c’était ça", confie Philippe Kerkhofs, avocat de l’ordre des vétérinaires.
Le ministère public réclame aujourd’hui une peine d’un an de prison pour l’agriculteur 8 mois pour son épouse et une interdiction pour le couple.
Jugement, le 15 janvier.
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