(Belga) Une cinquantaine de proches de détenus ont manifesté samedi devant la prison de Saint-Gilles pour demander à pouvoir à nouveau avoir des contacts physiques avec les membres de leur famille ou leurs amis. Ces contacts ne sont en effet plus possible depuis mi-mars en raison des mesures visant à lutter contre la propagation du coronavirus.
"Depuis le 14 mars, les visites en prison sont interdites", a déclaré Iris, compagne d'un détenu et à l'initiative de l'action de samedi. "Ensuite, elles n'ont été autorisées que derrière un plexiglas, toujours sans contact. Nous devons crier pour nous faire entendre. Il n'y a aucune intimité." Selon les manifestants, il a été proposé à plusieurs reprises que les détenus soient placés en quarantaine après une visite avec contact physique, mais aucune réaction n'a suivi. "Nous sommes ignorés depuis le début par le ministre de la Justice Koen Geens et la Première ministre Wilmès", poursuit Iris. "Idem du côté des autorités pénitentiaires: pas de réponse. Rien ne bouge. Alors que les membres du personnel continuent de faire des allers-retours entre leur domicile et la prison, touchent les détenus sans gants et entrent dans les cellules. De plus, de nombreux gardiens ne portent pas de masque." Les proches de détenus demandent un retour à des visites "normales" et sans surveillance ainsi que, si les chiffres du coronavirus le permettent, la possibilité de contacts physiques sur présentation d'un certificat médical prouvant que le visiteur est négatif. Ils souhaitent par ailleurs que les décisions concernant les prisons soient prises en concertation avec les familles. Les manifestants préparent également une plainte contre l'État belge. (Belga)
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