Marc Dutroux a officiellement renoncé ce jeudi à demander sa remise en liberté.
L'avocat de Marc Dutroux a renoncé à demander la libération conditionnelle de son client, vu le dernier rapport psychiatrique très accablant. Jean-Denis Lejeune et Gino Russo, les papas de Julie et Mélissa étaient présents ce jeudi à la prison de Nivelles, où ils ont pu voir Marc Dutroux.
"Dutroux n'a pas changé en 24 ans. Absolument pas. Il reste un psychopathe sadique sexuel avec une absence d'évolution et de remise en question, qui présente un risque élevé de récidive, qu'il soit sexuel ou non", a déclaré Jean-Philippe Rivière, l'avocat de Sabine Dardenne.
C'est un minable
"En Belgique, rien n'est jamais fini malheureusement et encore moins en justice. Il y a toujours des astuces juridiques pour nous amener à nous mettre à l'épreuve", a notamment déclaré Gino Russo à notre micro.
Ce rapport psychiatrique, les parties civiles ne peuvent pas en disposer comme l'indique la loi. Une loi qu'ils contestent.
"Nous tenions à dire que nous voulons tout le rapport. Nous ne savons pas quelle note ils nous réservent", indique Georges Henri Beauthier.
"C'est un minable. Il a la tête d'un paumé. On perd son temps et ça coûte beaucoup d'argent à la société de garder des gens comme ça", fustige Jean-Denis Lejeune.
Cet après-midi, Marc Dutroux est resté silencieux. Ses avocats n'ont pas introduit d'autres demandes. Bruno Dayez ne renonce pas à son combat. "Du point de vue des parents des victimes, seule la perpétuité est une solution. De mon côté, c'est une solution à laquelle je ne pourrai jamais me résoudre, même quand j'aurai remis ma robe au vestiaires."
Il faudra encore une audience le 25 mars pour acter la fin de cette procédure devant le tribunal d'application des peines.
Marc Dutroux a pour rappel été condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité et à 10 ans de mise à disposition du TAP, pour avoir enlevé et séquestré six jeunes filles - Julie, Mélissa, An, Eefje, Sabine et Laëtitia -, pour avoir abusé sexuellement d'elles et pour avoir tué les quatre premières.
Les experts psychiatres qui ont examiné Marc Dutroux à la prison de Nivelles ont rendu leur rapport il y a quelques mois, concluant que le détenu présente toujours un risque élevé de récidive. Il apparaît, dans leur rapport, que l'homme est toujours psychopathe, maladie mentale caractérisée par l'absence de remords et d'empathie, et donc présentant encore une dangerosité certaine.
Vos commentaires