(Belga) L'historien marocain et militant des droits humains Maati Monjib a annoncé avoir débuté jeudi une grève de la faim pour "interpeller l'opinion publique" sur "l'injustice et les persécutions" dont il dit être victime depuis son arrestation fin 2019, selon un message diffusé par ses soutiens.
M. Monjib, 60 ans, explique dans ce texte avoir commencé cette grève de la faim pour protester contre son "arrestation abusive" et sa condamnation par contumace ainsi que contre la campagne de "diffamation des médias officiels" visant sa famille et lui-même. "Mes écrits critiques à l'égard du système politique et de la police et mes activités en faveur des droits humains" sont à l'origine de "ma persécution", affirme l'historien. Il a été condamné à un an de prison le 27 janvier pour "fraude" et "atteinte à la sécurité de l'Etat" au terme d'un procès ouvert en 2015. Ses avocats et son comité de soutien ont dénoncé un jugement rendu en son absence, sans convocation de sa défense. La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion a démenti "les allégations mensongères" concernant cette grève de la faim. Il "n'a déposé aucun avis sur sa décision d'observer une grève de la faim et a pris ce vendredi les deux repas qui lui ont été servis", a-t-elle indiqué. Selon un membre du comité de défense, qui a rendu visite au militant en prison vendredi, "l'une des principales raisons de cette grève de la faim est la prolongation par le juge d'instruction de sa détention provisoire, dans le cadre de l'enquête sur +le blanchiment d'argent+ sans que cette décision ne soit motivée". Le comité de soutien a mis en garde contre "les grands dangers de cette grève de la faim sur la santé et la vie du prisonnier", indiquant qu'il souffrait de plusieurs maladies chroniques. (Belga)
Vos commentaires