Le parquet de Mons a annoncé qu'un individu a été appréhendé ce vendredi matin et placé sous mandat d'arrêt dans l'après-midi dans le cadre du meurtre de Laeticia Bauwens. La jeune Binchoise a été retrouvée morte samedi dernier sur le parking du Lotto Mons Expo. Le suspect nie les faits et prétend ne se rappeler de rien.
Un trentenaire de nationalité belge, suspecté du meurtre de Laeticia Bauwens, a été interpellé vendredi à 8h43. Le corps de la jeune Binchoise de 22 ans avait été retrouvé le 22 avril à 7 heures du matin sur le parking du Lotto Mons Expo.
Le parquet de Mons a indiqué que l'individu n'a, a priori, aucun lien avec sa victime. Il est originaire de Mons et est domicilié à Wasmes dans l'entité Colfontaine. Il a des antécédents judiciaires pour des faits de violence et de consommation de stupéfiants.
Il a été entendu durant toute la matinée de vendredi par la section "Crimes" de la police judiciaire fédérale avant d'être présenté devant la juge d'instruction, qui l'a auditionné en présence de son avocat. Un mandat d'arrêt a été délivré pour meurtre. Le suspect nie les faits et prétend ne se rappeler de rien. "Il dit qu'il a oublié, qu'il était sous influence. Il ne reconnaît pas les faits. Mais il y a bien évidemment des indices graves, précis et concordants", a expliqué Dominique Schollaert, substitut au parquet de Mons.
Plusieurs éléments ont mené la police jusqu'au suspect
Dans les premiers temps, les enquêteurs ne disposaient que de très peu d'indices après la découverte du corps de Laeticia. En début de semaine, un appel à témoin avait même été lancé.
Le parquet a précisé que l'exploitation des données de diverses caméras de surveillance, la comparaison des images et les recoupements d'informations et de traces sur la scène de crime ont permis, dans un premier temps, de reconstituer le déroulement des faits et les déplacements d'un individu suspect dans le quartier de la gare de Mons et du Lotto Mons Expo avant et après le drame. L'identification a pu être faite, après quelques jours d'enquête, sur la base d'éléments d'analyse de police technique et scientifique ainsi qu'à l'aide de plusieurs témoignages et à la collaboration des zones de police de Mons et du Borinage et du TEC Mons.
"La gare, les bus, Proximus, etc. Tous les bâtiments qui se trouvent dans le quartier... c'est tout un travail technique d'assemblage et de comparaison d'images qui a permis de reconstituer le déroulement des faits, et d'avoir une image du suspect", a confié François Farcy, directeur de la police judiciaire fédérale de Mons.
Aucune explication plausible n'a, semble-t-il, été fournie pour expliquer les faits. Selon les mots du parquet, la victime se trouvait "au mauvais endroit au mauvais moment".
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