La cour d'assises de Bruxelles a prononcé, vendredi soir vers 19h20, une peine de huit ans de prison à l'encontre de Mireille De Lauw. Cette Jettoise âgée de 48 ans a été reconnue coupable jeudi soir, par le jury d'assises, de l'assassinat de son mari, Agim Recica, commis en août 2013. Elle avait affirmé qu'elle était battue par celui-ci depuis de nombreuses années.
"Dans cet arrêt, il y a plusieurs choses. D'abord, ce que vous avez dit a été cru, a été pris en compte, et c'est très important. Ça va vous permettre de vous reconstruire, mais surtout, et c'est ce que vous n'aviez pas fait lorsque vous aviez eu une mise en libération sous conditions, un suivi psychothérapeutique pour vous reconstruire totalement, et reconstruire également vos enfants", a expliqué la juge à Mireille De Lauw après avoir annoncé la peine retenue.
Des circonstances atténuantes
Dans son verdict, la cour d'assises de Bruxelles a tenu compte de plusieurs circonstances atténuantes dans le chef de Mireille De Lauw, notamment l'absence d'antécédents judiciaires, sa jeunesse brisée par la maltraitance de son père et sa vie conjugale marquée par la violence de son mari. Néanmoins, la cour a rappelé la gravité des faits, le manque d'empathie de l'accusée et son manque de respect de la vie humaine. Elle a aussi évoqué le tort que la coupable a causé à ses quatre enfants en tuant leur père. Enfin, la cour a encore relevé la relative ancienneté des faits et la collaboration de Mireille De Lauw à l'enquête.
Une soirée tragique
Entre le 23 et le 24 août 2013, l'accusée avait fait prendre des somnifères à son époux, à son insu. Puis elle l'avait frappé avec une matraque et tenté de l'étouffer. Enfin, elle lui avait donné une dizaine de coups de couteau, tandis qu'il était toujours sous l'effet des substances médicamenteuses, dans son lit.
Selon des rapports de police, la victime, Agim Recica, avait été admise à l'hôpital quelques jours avant les faits pour une fracture des os de la main après avoir frappé son épouse. Il l'avait ensuite menacée de représailles, voire de mort, selon l'accusée. Celle-ci avait déclaré, lors de son interrogatoire devant la cour d'assises: "C'était lui ou moi". Elle avait également raconté qu'elle avait été battue par son mari durant leurs vingt-cinq années de mariage, mais qu'elle n'en avait jamais parlé.
Mireille De Lauw condamnée à 8 ans de prison: "J'ai l'impression que le jury a entendu et a compris l'accusée"
Publié le 03 février 2017 à 19h35 , mis à jour le 04 février à 10h15
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