Muriel Targnion, la bourgmestre de Verviers, s'est retrouvée au centre d'une polémique après avoir participé, la semaine dernière, à une manifestation contre une conférence qui devait être donnée, à Verviers, par l'ex-secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken (N-VA). La conférence avait finalement dû être annulée et la voiture de Theo Francken avait subi des dégradations.
L'ancien secrétaire d'Etat a d'ailleurs porté plainte ce mardi. "La plainte que nous avons déposée chez un juge d'instruction verviétois vise des faits de coalition de fonctionnaires, d'association de malfaiteurs, de corruption, d'injures publiques et de prise d'intérêts", a expliqué Maître Marc Leon Levaux. La plaignante, qui organisait la conférence de Theo Francken, est assistée par deux avocats. Ces derniers estiment que la bourgmestre de Verviers "a manqué à l'obligation d'assurer la sécurité de M. Theo Francken". Dans une interview, la bourgmestre de Verviers a également qualifié certains participants à la conférence de Theo Francken de "connards d'extrémistes", ce qui constitue des injures publiques, explique Me Levaux, qui ajoute que cette plainte vise la bourgmestre socialiste mais aussi tout autre co-auteur et complice qui pourra être identifié au cours de l'enquête.
Cette plainte constitue un acte judiciaire normal. Par contre, la bourgmestre doit faire face à des menaces de citoyens, anonymes ou pas. Muriel Targnion a notamment reçu une lettre manuscrite de menaces dont elle nous a communiqué une copie. "Attends-toi à voir ta bagnole cramer, ensuite nous passerons à ta baraque
Tu ne mérites pas de continuer à te balader dans Verviers sans risquer de prendre un mauvais coup", peut-on y lire. Une autre personne, prénommée Véronique, lui a adressé un message menaçant via WhatsApp. La traitant de "connasse" et de "grosse m... qui attend son chèque", elle lui "confirme que tu vas devoir regarder derrière toi".
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