Bernard B., 40 ans et père de trois enfants, a comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Namur pour avoir à plusieurs reprises porté des coups à ses enfants et à la mère de ceux-ci. La scène la plus grave date du 23 février 2014, lorsqu'il avait lancé une poêle au visage d'un de ses fils, le blessant grièvement.
"On a un scalp au crâne et une fracture à la main avec un mois d'incapacité"
Bernard B. et sa femme avaient divorcé en 2012. Le 23 février 2014, le prévenu était donc seul avec ses enfants à l'heure du repas, quand son fils aîné lui a fait comprendre que la sauce qu'il avait préparée ne lui plaisait pas. Le prévenu se souvient que son fils était particulièrement insolent et qu'il avait "vu rouge". De rage, il avait voulu renverser la sauce sur la tête de l'enfant mais la poêle avait ricoché parce que ce dernier avait voulu se protéger avec son bras. L'adolescent avait alors été blessé à la tête. Le père assure que c'était involontaire. "Cette relecture est plus confortable pour Monsieur mais on a une poêle déformée, un manche cassé. Ce n'est pas juste une petite blessure: on a un scalp au crâne et une fracture à la main avec un mois d'incapacité", souligne la substitute.
Il avait giflé son fils de 5 ans parce qu'il crachait dans la voiture et l'insultait
On reproche aussi au prévenu d'avoir infligé de grosses fessées plusieurs fois à ses enfants et des coups en 2010 à son épouse, qui lui ont occasionné une entorse au pouce. En août 2011, il avait giflé son fils de 5 ans parce qu'il crachait dans la voiture et l'insultait. Vu l'absence d'antécédents et de nouveaux faits depuis 2014, le parquet ne s'oppose pas à une suspension du prononcé. Son avocat le rejoint, ajoutant qu'une condamnation déclasserait professionnellement son client. Le prévenu a en outre déjà suivi une formation pour les auteurs de violences intrafamiliales. Le jugement sera rendu le 21 mars.
Namur: il avait lancé une poêle au visage d'un de ses fils car il n'aimait pas sa sauce
Publié le 29 février 2016 à 16h03
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