La première matinée d'audience au procès de Salah Abdeslam et Sofien Ayari devant le tribunal correctionnel de Bruxelles s'est achevée lundi peu après 11h30. La salle d'audience était remplie de journalistes, parmi lesquels Dominique Demoulin. Notre reporter livre ses observations.
"Il est petit, mince, fluet, affreusement banal, et pourtant, quand il entre dans cette salle d'audience, le silence se fait", a commenté notre journaliste Dominique Demoulin, après avoir assisté à la matinée d'audience en présence de Salah Abdeslam. D'après notre reporter, le suspect porte une longue barbe "qui lui mange le visage". "Ses cheveux ont poussé. Il a le teint pâle, très pâle".
Lorsque la juge lui demande de se lever, il refuse. "Je suis fatigué, dit-il. Je n'ai pas dormi".
Que se passe-t-il dans sa tête? Finira-t-il par parler un jour? Difficile à dire. À première vue, rien ne laisse penser qu'il finira par s'exprimer. Le suspect s'est en tout cas entretenu avec son avocat pendant quelques instants. Notre journaliste a tenté d'obtenir une réaction à l'issue de leur échange. "Je ne vais pas réagir maintenant", a répondu Sven Mary, qui a confirmé qu'il venait de parler à son client. Salah Abdeslam va-t-il conserver la même attitude durant tout le procès? "Nous n'avons pas discuté de ça", a tranché l'avocat.
Pour rappel, Salah Abdeslam, seul membre encore vivant des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015 est jugé dans un autre dossier à Bruxelles : celui de la fusillade de la rue du Dries, à Forest. Le suspect a exprimé dès l'ouverture de son procès son refus de répondre aux questions.
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