Dans le RTL INFO 13H, Dominique Demoulin, notre spécialiste des questions judicaires a évoqué le début du procès de Mehdi Nemmouche, avec la constitution du jury qui est très particulière, puisque l'attentat au Musée juif est le tout premier attentat commis en Europe par un terroriste revenu de Syrie. Le premier d'une longue série.
Un attentat jamais revendiqué
"Paradoxalement, cet attentat du Musée juif n’a jamais été revendiqué. Peut-être pour une simple question de calendrier. Il a eu lieu en mai 2014 et la proclamation par l’organisation terroriste Etat islamique du califat à la frontière irako-syrienne a eu lieu qu’un mois plus tard, le 29 juin 2014", explique Dominique Demoulin.
Elle poursuit: "Sur le terrain, l’EI est actif au moins depuis 2010 et c’est le 31 décembre 2012 que Mehdi Nemmouche rejoint la Syrie. Là-bas, il va côtoyer Najim Laachraoui, l’un des kamikazes de Zaventem. Durant cette période, Nemmouche est en contact téléphone avec Abdelhamid Abaaoud, l’organisateur des attentats de Paris, et avec un autre homme dont on connaît moins bien le nom: Daniel Mahi, un autre Belge, considéré comme le patron de la cellule de Verviers."
Sa fascination pour l’émission "Faites entrer l’accusé"
"Tous ces gens se connaissent et font leurs armes en Syrie", indique Dominique Demoulin. "Durant cette période, avec Laachraoui, Nemmouche va être le geôlier de quatre otages français, des journalistes qui seront amenés à témoigner au procès en février. Il leur dira sa fascination pour Mohamed Merah, l’auteur de la tuerie de Toulouse et de Montauban. Et aussi, plus anecdotique, sa fascination pour l’émission 'Faites entrer l’accusé'. Mehdi Nemmouche rêvait d’avoir son émission à lui. Peut-être est-ce pour cela qu’il a été le premier à rentrer en Europe. Le premier d’une longue série."
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