Le procès des attentats de Bruxelles se poursuit, tout comme la saga autour des fouilles "à nu" des accusés. Trois de ces individus ne sont toujours pas dans le box aujourd'hui. Tous ont été fouillés à nu.
Comme la semaine dernière, la police justifie ces fouilles à nu en néerlandais seulement. Mais il y a plus grave puisque dans ces explications, il y a des erreurs manifestes. Vendredi dernier, la police expliquait que Salah Abdeslam possédait en prison deux livres sur les techniques de combat, en cellule. Aujourd’hui, elle dit le contraire. Elle corrige. Elle précise que ce sont des livres sur "comment se maintenir en forme" en cellule. C’est tout de même très différent.
Et il y a encore plus grave, la police indique qu’un des accusés, Hervé Bayingana, a été condamné à 20 ans de prison par la cour d’appel de Paris. Or, c’est faux, cet homme n’était pas jugé à Paris. Forcément, cela suscite des réactions. Celle de Mohamed Abrini par exemple qui dit : "Vous vous couvrez de honte chaque matin". Là-dessus, on ne peut pas lui donner complètement tort. Et on s’interroge sur l’objectif réel de la police.
"On justifie par des faits extrêmement graves le fait qu’il a pu être fouillé, c’est totalement faux. De qui se moque-t-on ? J’avais demandé cela aux jurés. Maintenant on sait que le ministre de la Justice devrait vraiment s’expliquer. Pour le moment, j’ai l’impression qu’il n’a pas envie que ce procès continue. Il continue à ne pas respecter des décisions de justice et donc je crois malheureusement, comme des parties civiles le disent, si on continue comme ça on risque d’être cassé. Cela veut dire que tout ce qu’on a fait maintenant pourrait être recommencé dans deux ans. Ce ne sont plus les accusés qui ne seront plus à la barre, ce sont les parties civiles. On comprend bien que pour elles, c’est une chose qui serait tout à fait indécente", estime Vincent Lurquin, l’avocat d’Hervé Bayingana.
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