Les demandes de la défense de Mehdi Nemmouche de visionner en audience publique l'émission "Devoir d'Enquête" de la RTBF ainsi qu'un extrait d'un journal télévisé de RTL-TVi ont été rejetées, a annoncé lundi la présidente de la cour d'assises Laurence Massart. Me Courtoy avait formulé ces requêtes car il estimait qu'elles pouvaient éclairer la cour quant aux liens professionnels entre les époux Riva et les services secrets israéliens. Sa demande de visite d'une habitation à proximité du Musée juif a aussi été rejetée.
La défense de Mehdi Nemmouche réclamait le visionnage de ces extraits télévisés pour appuyer la thèse selon laquelle les époux Riva étaient la cible de l'attaque commise au Musée juif en raison de leurs liens avec le Mossad.
Dans un reportage du journal télévisé de RTL-TVi, Me Legros, membre du cabinet qui représente le couple israélien, expliquait qu'Emanuel Riva travaillait pour un service du Premier ministre de l'Etat hébreu. Au moment des faits, il était encore conseiller en économie pour le Nativ, mais plus salarié de cette agence gouvernementale qui oeuvre en faveur des juifs d'ex-URSS qui veulent s'installer en Israël, a une nouvelle fois clarifié Me David Ramet. Miriam Riva, elle, était retraitée depuis deux mois au moment de l'attentat. Sa dernière mission de comptable concernait effectivement le Mossad, a également indiqué l'avocat. La présidente a invité Me Ramet à faire ces commentaires à la suite d'une interpellation, la semaine passée, de la défense de Mehdi Nemmouche.
Me Courtoy avait également sollicité une visite d'une habitation de la rue des Chandeliers, à proximité du Musée, louée sous une fausse identité au moment des faits, avait argumenté l'avocat. Il avait ajouté que ce lieu était occupé par une personne "voulant se faire passer pour un islamiste". Cette demande a été rejetée, la cour disposant de photos des lieux et de procès-verbaux à ce sujet, a précisé la présidente.
La requête de l'avocate du CCOJB Me Hirsch, qui réclamait un prélèvement de voix de Mehdi Nemmouche pour le confronter à la voix off des vidéos de revendication de l'attaque retrouvées sur l'ordinateur qui était en possession de l'accusé au moment de son arrestation, a aussi été rejetée. Une comparaison de voix se trouve déjà dans le dossier, a ajouté la présidente.
Enfin, la demande des procureurs fédéraux de faire visionner les auditions filmées de Mehdi Nemmouche a elle été acceptée. Elles ne seront cependant pas soumises aux experts psychiatres.
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