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Procès Nemmouche: l'avocat de l'accusé répète sa théorie des lunettes qui auraient "disparu" du visage du tueur

 
 

Au procès Nemmouche qui se tient à la cour d'assises de Bruxelles, les juges d’instruction et les enquêteurs vont être interrogés par les avocats. Jusqu’ici tout le monde avait écouté leurs observations sans avoir le droit de poser des questions.

Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, deux Français âgés de 33 et 30 ans, sont accusés devant la cour d'assises de Bruxelles d'être auteur et co-auteur de l'attaque terroriste commise le 24 mai 2014 au Musée juif de Belgique, situé rue des Minimes à Bruxelles.

Les enquêteurs et les deux magistrats instructeurs ont fait état, pendant six jours, devant la cour d'assises de Bruxelles, de toutes les phases de l'enquête sur l'attentat au Musée juif de Belgique dont sont accusés Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer. Ce mardi, la journée sera consacrée aux questions des différentes parties à ces témoins. La cour a rappelé, à ce propos, quelques règles. Les jurés pourront poser leurs questions directement aux témoins, en veillant à ne pas laisser entrevoir leur opinion. Les avocats et procureurs devront, eux, nécessairement passer par l'intermédiaire de la cour pour faire poser leurs questions. La présidente a par ailleurs rappelé qu'elle se permettrait de refuser certaines questions si elles portent sur des réponses déjà données.


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Avec nos journalistes sur place, Dominique Demoulin et Antoine Schuurwegen

18h10: Me Courtoy, conseil de Mehdi Nemmouche, a réitéré mardi, devant la cour d'assises de Bruxelles, son argumentaire sur un "trucage" des images de vidéo-surveillance du Musée juif de Belgique. Il affirme que des lunettes sont visibles sur le visage du tueur au début de la scène, avant de "disparaître" à un moment. Un argument peu évident qui suscite la perplexité des parties.

17h35: "Pour relier le musée à la planque de Molenbeek, il faut alterner la course et la marche". La défense de Mehdi Nemmouche souligne que son client est asthmatique et qu’il a fait 3 pneumothorax. "Cela l’empêcherait de courir", explique implicitement l’avocat.

15h30: "Existe-t-il un élément quelconque dans l'ensemble de l'enquête qui laisse penser que monsieur et madame Riva avaient rendez-vous au Musée juif de Belgique ce jour-là?", a questionné Me Marc Libert, conseil de la famille Riva, mardi après-midi devant la cour d'assises de Bruxelles. "Non, aucun élément n'indique qu'ils avaient l'intention de se rendre au Musée juif", a répondu la juge d'instruction Berta Bernardo Mendez.

13h - Le procureur fédéral Yves Moreau a demandé mardi, devant la cour d'assises de Bruxelles, à revoir les images de l'intervention des douaniers qui ont interpellé Mehdi Nemmouche à Marseille le 30 mai 2014. Il visait ainsi à démonter l'hypothèse d'une arrestation "préparée", qui pourrait, selon lui, être soutenue par la défense de l'accusé. Cette première anticipation a fait monter la tension entre les deux parties.

12h45 - Interrogés par le procureur Yves Moreau, les enquêteurs dans le dossier de l'attentat au Musée juif de Belgique ont confirmé que le numéro de GSM attribué à Mehdi Nemmouche avait activé des bornes proches du domicile de Nacer Bendrer à Marseille.

11h - Les procureurs sont en train de faire détailler aux enquêteurs les nombreux contacts téléphoniques entre les numéros attribués aux deux accusés. L’audience est suspendue pour permettre aux enquêteurs de se replonger calmement dans les listings de téléphonie et apporter des réponses précises.

10h15 - Fin des questions des jurés, début des questions des procureurs fédéraux.

10h14 - Quand les douaniers arrêtent Mehdi Nemmouche à Marseille, cette arme a été rechargée.

10h13 - Les jurés posent une question sur l'arme.Réponse des enquêteurs: un revolver ne peut pas s’enrayer. C’est impossible. Les enquêteurs estiment donc que le tireur utilise la kalachnikov non pas parce que le revolver s’est enrayé mais parce qu’il était vide.

LA JOURNÉE DE LUNDI



RAPPEL DES FAITS

Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, deux Français âgés de 33 et 30 ans, sont accusés devant la cour d'assises de Bruxelles d'être auteur et co-auteur de l'attaque terroriste commise le 24 mai 2014 au Musée juif de Belgique, situé rue des Minimes à Bruxelles. L'attentat avait coûté la vie à quatre personnes: Emanuel et Miriam Riva, un couple de touristes israéliens, Dominique Sabrier, une bénévole du musée, et Alexandre Strens, un employé du musée. Mehdi Nemmouche avait été arrêté six jours après les faits, le 30 mai 2014, à la gare routière de Marseille. Il était en possession de munitions et d'armes, dont une kalachnikov et un revolver, qui ont servi lors de l'attaque au Musée juif. Selon l'enquête, il est celui qui a fait feu sur les quatre victimes à l'intérieur du musée, l'homme visible sur les images de caméras de vidéo-surveillance dans et autour du musée lors de l'attaque, et qui avaient fait l'objet d'un avis de recherche largement diffusé. Mehdi Nemmouche ne conteste pas avoir possédé les armes du crime, mais il nie être le tireur. Quant à Nacer Bendrer, arrêté le 9 décembre 2014 à Marseille, il est soupçonné d'avoir fourni les armes à Mehdi Nemmouche.


 

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