Procès sous très haute tension aux assises de Mons. Le procès de Brenda Estievenart, une jeune femme de 25 ans accusée d'avoir poignardé une autre femme en pleine rue à Colfontaine. Les faits se sont produits pendant une bagarre entre deux familles rivales. Et les deux familles ennemies sont toutes présentes dans la salle pendant les débats.
Le procès de Brenda Estievenart (25 ans), accusée du meurtre de Sabrina Blairon, commis 16 octobre 2017 à Colfontaine, a débuté devant la cour d'assises du Hainaut, vendredi. Sept hommes et cinq femmes composent le jury.
En raison du climat belliqueux entre les deux familles, le procès est placé sous haute sécurité. Les familles entrent au compte-goutte dans le prétoire dans lequel se trouvent de nombreux policiers des zones de Mons-Quévy et Boraine.
Sabrina Blairon a été tuée de plusieurs coups de couteau devant le domicile de Brenda Estievenart, à la rue à Paniers à Colfontaine. Des insultes avaient été échangées dans la rue entre Sabrina, accompagnée de sa soeur Catherine, et Brenda qui se trouvait à la fenêtre de son habitation, en conversation avec son papa.
Lutte de clans
Le soir des faits, Brenda, armée de deux couteau, s'est battue avec les soeurs Blairon, elles aussi armées d'un coup-de-poing américain et d'un nunchaku. "Quand j'ai pris la fuite, Sabrina et Catherine étaient toutes les deux debout, elles criaient mais Sabrina ne saignait pas ... je n'ai pas vu de sang", a déclaré l'accusée lors de l'instruction d'audience.
Quelques secondes plus tard, une voiture est arrivée. A bord, se trouvaient le père de Brenda, Rudy Deverchin, son frère et son neveu. Ils l'ont emmenée chez sa soeur à Dour où la police l'a interpellée le lendemain.
Le père de la victime, Victor Blairon, et le père de l'accusée, Rudy Deverchin, sont en guerre depuis des années dans le Borinage. Les deux familles suivent les patriarches dans cette lutte clanique.
Le procès est présidé par Philippe Resteau alors que l'avocat général François Demoulin représente l'accusation. Me Fabian Lauvau assure la défense de Brenda Estievenart. Il a demandé des devoirs lors de ce procès dont la consultation d'un reportage réalisé par l'émission Indices de RTL TVI car des éléments évoqués dans ce reportage ne figurent pas dans le dossier répressif.
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