Durant deux jours, les experts psychiatres et psychologues vont venir décrire les cinq accusés devant la Cour d'assises de Liège. RTL INFO s'est penché sur certaines analyses.
Durant l'enquête, afin de tenter de comprendre leur mode de fonctionnement, les cinq accusés ont été expertisés par des psychologues et des psychiatres. Décision plutôt rare, afin de comprendre la dynamique du groupe, une analyse systémique a été demandée.
Les experts mettent en avant qu'aucun des accusés n'a cherché à arrêter le calvaire de Valentin.
Alexandre Hart est identifié comme le liant du groupe mais aussi comme la personnalité la plus antisociale ou psychopathique. Cependant, la place que chacun a occupé dans le groupe, joue un rôle dans le déroulement des évènements de la soirée.
Devant les psychologues, Alexandre Hart, le sourire figé, le regard insistant, l'expression monocorde, explique que Valentin était son meilleur ami. Dorian Daniels et Belinda Donnay le reprennent et soutiennent qu'il le volait et l'agressait pour le plaisir. Selon les accusés, Alexandre Hart était passé maître dans l'art de souffler le chaud et le froid avec Valentin.
De manière un peu confuse les accusés expliquent qu'Alexandre Hart avait une certaine emprise sur eux. Cela lui plaisait. Il le reconnait. C'est d'ailleurs pour cela qu'il trainait avec Valentin : il avait un pouvoir absolu sur lui. "Je me sentais plus haut" déclare-t-il.
Devant les expert, certains accusés ont expliqué qu'après cette soirée du 26 mars 2017, leur vie a continué comme avant, même si cela devenait difficile de garder le secret. Pourtant, les psychologues mettent en avant la dynamique sadique de cette soirée. Une soirée où la victime semble avoir été déshumanisée. Les accusés prenaient plaisir à causer du tort à une personne vulnérable. L'un des accusés déclare que seul Valentin recevait des gages, parce que c'était "plus facile (... ) il se laissait faire".
Pour Valentin, les psychologues retiennent son désir d'appartenance au groupe : "Il semble avoir développé une capacité à se couper de lui-même, de son ressenti, de ses limites" écrivent-ils. Valentin faisait passer son besoin d'affection avant son intégrité physique. Les accusés auraient donc utilisé cette fragilité.
Sans les déresponsabiliser, les experts soulignent que Valentin a probablement été le catalyseur de toutes les frustrations personnelles des accusés.
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