En ce moment
 
 

Procès Wesphael: la demande de huis clos pour l'audition du fils de Véronique Pirotton refusée

 
Procès Wesphael
 

L'avocat des parties civiles veut le huis clos pour la diffusion de l'audition de Victor.

Me Moureau, avocat des parties civiles au procès de Bernard Wesphael, a demandé lundi matin au président de la cour d'assises que l'audition vidéo filmée de Victor, le fils de la victime, soit diffusée à huis clos. Après une interruption d'audience, le président a annoncé que la projection aurait tout de même lieu en audience publique. Le procès est entré lundi dans sa troisième et dernière semaine.


"Il y a un risque pour la sauvegarde de l'enfant"

"Nous souhaitons que l'audition soit projetée", a indiqué Me Moureau dès le début de l'audience. "Mais nous souhaitons que cette projection ait lieu à huis clos." "Il y a un risque pour la sauvegarde de l'enfant. Nous rappelons qu'il a changé d'école, et qu'un médecin expert a indiqué dans son certificat qu'il essaie de se reconstruire. Une surmédiatisation créerait un risque pour cette reconstruction. Nous ne voulons pas que les médias s'emparent de cette audition et la commentent, voire la déforment. Cela aurait des effets néfastes sur l'enfant", a ajouté l'avocat.


Seul dans une pièce qui ressemble à une cellule


Il précise encore que lors de son audition par les enquêteurs, Victor vient d'apprendre quelques heures plus tôt "le décès brutal de sa maman", il est seul dans une pièce qui ressemble à une cellule et sans la présence de personnes de confiance. De plus, "il ne sait pas que Bernard Wesphael a été arrêté pour l'assassinat de sa mère, ce qui est important".


"Les conditions légales ne sont pas réunies pour le huis clos"

L'avocat général n'était pas favorable à cette diffusion publique, mais a souligné que "les conditions légales ne sont pas réunies pour le huis clos". L'audience a ensuite été suspendue quelques minutes par le président. Celui-ci a annoncé après l'interruption qu'il serait procédé au visionnage de l'audition en audience publique. "L'article 6.1 de la convention européenne des droits de l'homme et notre Constitution prévoient que les audiences doivent être publiques, sauf grave exception", a expliqué Philippe Morandini.

Ce dernier a relu le certificat médical de Victor, qui fait état de "problèmes qui seraient liés à une comparution devant la cour". "J'estime que c'est une pièce du dossier qui doit être visionnée. J'invite chacun à être responsable quant à l'attitude à avoir dans le cadre de ce dossier", a conclu le président. La projection aura lieu dans la foulée des témoignages de Nadine Pirotton, soeur de la victime et sa tante, Elise Goffin, parties civiles à ce procès.


 

Vos commentaires