En 2018, près de 53 tonnes de cocaïne ont été saisies en Belgique pour 2,5 milliards d’euros. Notre pays est devenu l’une des plaques tournantes de ce trafic de drogue. D’après un expert de la police, il pourrait s’agir d’une conséquence indirecte de la lutte contre le terrorisme. C’est une information de la Dernière Heure.
Selon l’expert anti-drogue de la police fédérale, cette augmentation des quantités saisies de cocaïne dans notre pays est une conséquence des attentats. Les trafiquants auraient voulu importer plus, en se disant que la police était trop occupée à traquer les terroristes.
Pour les douanes, cette saisie record est aussi due à de nouvelles techniques pour déceler la drogue.
"Les techniques de contrôle s’affinent d’année en année en même temps que les trafics évoluent. La collaboration entre les douaniers et les pays, tant au niveau de l’Europe que d’Amérique latine, évolue. Et on a recours aussi par exemple à une technique de sélection basée sur des statistiques et des milliers de critères pour choisir les colis qui sont à risque", explique Florence Angelici, porte-parole des douanes.
"Le port d’Anvers est historiquement le point d’entrée"
La grande majorité des saisies, soit 90%, s’effectue dans les ports. La Belgique reste la première porte d’entrée de la cocaïne en Europe, devant les Pays-Bas ou l’Espagne.
"Le port d’Anvers est historiquement le point d’entrée des fruits d’Amérique latine et par ce fait, les trafiquants vont emprunter des routes existantes et profiter de ce qui existe déjà. Donc nous sommes tout à fait au courant et c’est pour cela que la lutte s’intensifie d’année en année, également en Amérique latine où l’on stoppe d’énormes cargaisons de cocaïne", indique la porte-parole.
Par ailleurs, un phénomène prend de l’ampleur: la cocaïne est de plus en plus envoyée par courrier et colis postaux de la Belgique vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande où le gramme est revendu quatre fois plus cher.
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