Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris en novembre 2015, a décidé de ne pas faire appel de sa condamnation à 20 ans de prison prononcée en Belgique pour une fusillade avec des policiers en mars 2016 à Bruxelles.
Son avocat Sven Mary a confirmé lundi dans un texto à l'AFP une information annoncée par le quotidien belge La Dernière Heure (DH).
"Je confirme", a simplement écrit Me Mary, jugeant "inutile" de commenter davantage la décision du jihadiste français d'origine marocaine âgé de 28 ans.
"C'est son choix et je me dois de le respecter", a ajouté l'avocat à la DH.
Salah Abdeslam est le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015, et suspect clé dans l'enquête sur ces attentats, les pires jamais commis sur le sol français, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).
Lui et son complice Sofiane Ayari, un jihadiste tunisien de 24 ans, ont été condamnés le 23 avril par le tribunal correctionnel de Bruxelles à 20 ans de prison pour leur participation à une fusillade avec des policiers survenue dans la capitale belge, trois jours avant leur interpellation dans le quartier de Molenbeek.
Salah Abdeslam disposait d'un délai d'un mois
La perquisition qui avait déclenché cette fusillade, le 15 mars 2016 dans la commune bruxelloise de Forest, intervenait dans le cadre de l'enquête franco-belge sur le 13 novembre. Quatre policiers avaient été blessés, et un jihadiste algérien tué en couvrant la fuite d'Abdeslam et d'Ayari.
Conformément aux réquisitions du parquet fédéral, ces derniers ont été reconnus coupables de tentatives d'assassinat à caractère terroriste et port d'armes prohibées, et ont écopé de la peine maximale prévue pour les faits jugés.
Salah Abdeslam, incarcéré en France, disposait d'un délai d'un mois après le jugement pour interjeter appel, tout comme Sofiane Ayari, dont la décision n'a pas encore été annoncée.
Le jugement avait été rendu le 23 avril en l'absence des deux prévenus, qui n'avaient pas souhaité être extraits de prison. Déjà lors du procès en février, aucun d'eux n'avait voulu s'expliquer sur les faits. Abdeslam avait refusé de comparaître au-delà du premier jour.
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