Salah Abdeslam, interpellé en Belgique et remis le 27 avril 2016 aux autorités françaises, a refusé de toucher 500 euros que lui devait l'Etat français, selon ce que rapportait lundi le journal français Le Figaro, citant une information révélée au détour des pages d'un livre de la journaliste de L'Obs Elsa Vigoureux.
Le seul survivant du commando des attentats de Paris du 13 novembre 2015 a découvert en juillet 2018 la décision de justice, qui datait de 16 mois plus tôt. C'est le tribunal administratif de Versailles, saisi par la défense d'Abdeslam, qui a décidé en mars 2017 d'infliger ce dédommagement à l'Etat français, pour avoir placé Abdeslam sous surveillance vidéo 24h/24 durant les premiers mois de sa détention en France. Cela alors que l'arrêté ministériel du 9 juin 2016, qui a permis ce placement sous surveillance vidéo permanente, était dans un premier temps "dépourvu de base légale" selon les juges.
Entre-temps, la loi a été modifiée, fin juillet 2016, de manière à combler ce défaut juridique déjà pointé en vain par la défense d'Abdeslam.
La journaliste Elsa Vigoureux précise dans son livre que le jeune homme a refusé de toucher les 500 euros, pour le virement desquels l'Administration pénitentiaire avait demandé ses coordonnées bancaires.
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