En Belgique, près des deux tiers des plaintes de victimes de cybercriminels sont classées sans suite. Pourquoi? La réponse des parquets est claire: si l'auteur est inconnu, ils n'espèrent même pas le retrouver au terme d'une enquête et abandonnent donc directement.
Chaque jour, 57 Belges déposent plainte à la police après avoir été pris pour cible par des cybercriminels. Mais dans 37 cas sur 57 (64%), la plainte reste sans suite, selon les informations de l'Echo et De Tijd publiées mardi.
Quelque 35.000 plaintes ont été introduites entre janvier 2016 et fin août de l'an dernier, dont 22.400 sont restées lettre morte. Cela correspond à 13.500 victimes de fraude en ligne qui n'obtiendront pas justice. Ces chiffres ont été demandés par la députée N-VA Goedele Uyttersprot au ministre de la Justice Koen Geens (CD&V).
Pour expliquer ces chiffres, les parquets soulignent que les auteurs sont inconnus dans 61% des cas. Ils considèrent comme mince ou nulle la probabilité de pouvoir les identifier au terme d'une enquête. Par ailleurs, les parquets classent 24% des plaintes sans suite parce qu'ils donnent priorité à d'autres dossiers.
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