L'avocat Olivier Martins a été formellement inculpé de participation à une organisation criminelle. Privé de liberté, il passera en chambre du conseil vendredi. Me Martins est soupçonné d'avoir été impliqué dans la tentative d'évasion de la prison de Saint-Gilles de Mohamed Benabdelhak, survenue le 13 avril 2014. Ce trafiquant de drogue était incarcéré à la prison de Saint-Gilles depuis janvier 2014. Il attendait son extradition pour la France.
Depuis cette tentative d’évasion, une vaste enquête est menée par la DR1 (criminalité grave envers des personnes et des biens) de la police judiciaire fédérale de Bruxelles. Au stade actuel de l’instruction, divers éléments ont mené le juge d’instruction à procéder à des perquisitions au domicile et au cabinet de l'avocat, avant de le priver de liberté.
Les journaux SudPresse mettent en lien trois affaires et expose un scénario digne d'un polar
L'affaire à laquelle il est lié dépasse la simple tentative d'évasion d'un de ses clients. Au-delà de l'évasion ratée, les journaux SudPresse dévoilent une série d'affaires qui en découlent:
1. La disparition de deux figures du grand banditisme, les frères Hilger
2. Le meurtre d'un droguiste
3. L'attaque contre l'Institut national de criminalistique et de criminologie du mois d'aout dernier
Au départ, il y a donc un baron de la drogue français incarcéré à la prison de Saint-Gilles. En avril 2014, un commando attaque la prison pour tenter de le faire sortir. Sans succès.
Certains sources affirment que c'est Me Olivier Martins qui aurait trouvé ce commando composé des deux frères Hilger.
Après l'évasion ratée, les deux frères ont été retrouvés dissous dans l'acide. Et le droguiste qui a vendu l'acide dans son commerce de Schaerbeek a été tué d'une balle dans la tête.
Les locaux qui abritaient peut-être des preuves ont été incendiés.
Les journaux Sudpresse du jour font le lien entre ces affaires qui ressemblent toutes à des destructions d'évidences. Le parquet n'a pas confirmé ces liens.
Ce mercredi matin, les enquêteurs font irruption à la cour d'assises pour convoquer une collaboratrice d'Olivier Martins
Le juge d'instruction Michel Claise, accompagné d'enquêteurs, a fait irruption ce mercredi matin à la cour d'assises de Bruxelles pour signifier à une collaboratrice de Me Martins qu'elle serait entendue comme témoin. L'avocate n'a pas été emmenée mais elle doit se présenter devant le juge d'instruction ce mercredi soir pour son audition, ont indiqué plusieurs sources au sein de Palais de justice bruxellois.
Trois avocats défendront Me Martins. Il s'agit de Michel Bouchat, Jean-Philippe Mayence et Jean-Pierre Buyle.
L'accent du sud d'Olivier Martins, au barreau de Bruxelles depuis 1995, est bien connu des cours d'assises. C'est avec le procès de Basri Bajrami, ancien complice de Patrick Haemers, que le grand public découvrira le Perpignanais. Par la suite, Me Martins a défendu Abdallah Aït Oud, reconnu coupable en juin 2008 d'avoir enlevé, violé et tué les petites Stacy et Nathalie et condamné à la perpétuité. Plus récemment, il avait obtenu la libération de Faycal Cheffou, soupçonné d'être impliqué dans les attentats à Bruxelles.
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