Trois agents pénitentiaires de la prison de Forest ont été inculpés lundi de coups et blessures volontaires avec préméditation ayant entraîné une incapacité de travail envers personne en situation de vulnérabilité ainsi que de harcèlement à l'issue de leur audition devant le juge d'instruction, annonce le parquet de Bruxelles mardi. Ils sont suspectés de mauvais traitements sur des détenus. En réaction à cette nouvelle, les agents pénitentiaires de la prison de Forest du service de l'après-midi ont fait grève mardi dès 14h.
D'après les contacts pris par la direction de la prison de Forest avec l'équipe de nuit, il est attendu que les agents pénitentiaires reprennent leur service normalement mardi à 22h00, a indiqué Agostino Cosimo, délégué syndical CGSP. Il précise que l'équipe de l'après-midi entrée en grève dans sa grande majorité dès la prise de service à 14h00 a également annoncé son intention de reprendre le travail normalement mercredi. Aucune nouvelle perturbation n'est donc attendue à la prison de Forest.
Laurent Sempot, le porte-parole de l'administration pénitentiaire, se montre prudent face à ces intentions et se limite uniquement à assurer que la grève se poursuit tout du moins jusqu'à 22h00. La police a été mobilisée en remplacement. Ce mouvement de grève en solidarité avec les six agents pénitentiaires interpellés et inculpés pour des faits de maltraitance sur détenus n'a été couvert par aucune organisation syndicale. Les syndicats estiment qu'aucune revendication ne peut être formulée à ce stade de la procédure judiciaire et déplorent l'esprit de corps mobilisé autour de suspicions de mauvais traitement sur détenus qui renvoie une image négative de la profession.
Les agents pénitentiaires de Forest interpellés mardi dans le cadre d'une enquête sur des faits de maltraitance sur des détenus, ont été inculpés de coups et blessures volontaires avec préméditation ayant entraîné une incapacité de travail envers personne en situation de vulnérabilité ainsi que de harcèlement. Lundi, trois autres agents pénitentiaires de Forest avaient déjà été inculpés des mêmes chefs d'accusation. Les enquêteurs avaient procédé à une première perquisition à la prison de Forest le 15 juin. Celle-ci était destinée "à objectiver les récits des témoins et victimes, notamment par des documents administratifs".
L'instruction avait été ouverte à la suite de plaintes émanant entre autres de détenus. Le 20 juin, les trois agents pénitentiaires soupçonnés d'appartenir à un groupe isolé de gardiens se faisant surnommer "les SS" ont été interpellés et auditionnés par le juge d'instruction. Des perquisitions ont été menées dans le même temps à leur domicile. Les trois suspects ont été libérés sous conditions après avoir été formellement inculpés du chef de coups et blessures volontaires avec préméditation, ayant entraîné une incapacité de travail, envers personne en situation de vulnérabilité; coups et blessures volontaires avec préméditation, envers personne en situation de vulnérabilité, et harcèlement.
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