Selon nos informations, dans le dossier des Tueurs du Brabant, Philippe V, un ancien enquêteur de la cellule Delta soupçonné de manipuler l’enquête, a vu son mandat d’arrêt levé par la juge d’instruction. Les seules conditions qu’il devra respecter sont de ne pas avoir de contacts avec la presse et avec les autres suspects. Il reste soupçonné d’avoir manipulé l’enquête lors de la découverte d’armes ayant servis aux tueries, le 6 novembre 1986 à Ronquières.
Soupçonnés d'avoir dissimulé des informations
Les deux policiers, François A. et Philippe V., dont les versions ont été confrontées lundi, passaient mardi après-midi devant la chambre du conseil de Charleroi. Celle-ci doit décider de prolonger ou non leur mandat d'arrêt. Ces deux anciens enquêteurs sont soupçonnés de manipulation d'enquête dans l'affaire des tueurs du Brabant. L'avocat de François A. a demandé la levée du mandat d'arrêt visant son client, arguant que les "faits sont prescrits".
L'avocat de Philippe V., Me Dimitri de Béco, a indiqué à la sortie de l'audience avoir choisi de repousser celle-ci d'une semaine. Ce délai doit permettre d'ajouter au dossier la traduction du procès-verbal de la confrontation de lundi.Me Pierre Chomé, l'un des avocats de François A., a lui plaidé pour une levée du mandat d'arrêt visant son client. Selon lui, "les faits sont prescrits et le mandat ne tient pas". Il souligne que ce dossier concerne une affaire de collusion et se distingue de celui des tueries du Brabant. François A. devrait savoir mardi soir s'il est libéré.Philippe V. (61 ans), ancien inspecteur de la cellule Delta, a été le premier à être placé sous mandat d'arrêt par la juge d'instruction de Charleroi. Il est soupçonné d'une éventuelle manipulation de l'enquête lors de la découverte d'armes ayant servi aux tueries, le 6 novembre 1986 à Ronquières (Hainaut). François A. (70 ans), membre de la cellule de recherches wallonne, a également été arrêté en rapport avec cette affaire.
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