Un Belge, condamné pour homicide involontaire sur son épouse, a été arrêté mardi à Mayotte où il s'était enfui avec sa nouvelle compagne sans avoir purgé la fin de sa peine, a appris l'AFP mercredi de source policière.
Le fugitif de 44 ans, qui avait étranglé sa femme après une dispute sur fond de jalousie et d'alcool, avait été condamné en 2013 à 8 ans de prison pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il n'avait pas regagné sa cellule fin 2020 alors qu'il bénéficiait d'un régime de semi-liberté. Le tribunal de Namur avait alors délivré un mandat d'arrêt européen à son encontre. En France, la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), spécialisée dans ce type d'enquêtes, est informée des faits par les autorités belges.
Sa nouvelle copine manque de discrétion et donne involontairement des indices à la police
Les policiers français retrouvent une première fois sa trace en décembre 2020 alors qu'il passe la frontière franco-espagnole avec sa nouvelle compagne, belge également, mise sous surveillance. Celle-ci, très active et peu discrète sur les réseaux sociaux, aide à son insu les enquêteurs qui localisent le couple à Mayotte. La police locale est saisie et apprend que le fugitif y travaille comme gardien de maisons.
Le couple rédige aussi sous leurs propres noms des petites annonces pour des postes de gardiens dans des châteaux et des villas, facilitant les investigations. L'homme est finalement localisé et interpellé à Sada, une commune à l'ouest de l'île principale de Grande-Terre. Le fugitif a été présenté au parquet de Mamoudzou et placé en rétention en vue de son extradition sous 40 jours vers la Belgique, le délai prévu par le mandat d'arrêt européen.
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