L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes vient d'éditer un code de signalement des mariages forcés à destination des officiers de l'état civil, rapportent vendredi Le Soir, De Morgen et Het Laatste Nieuws. Ces officiers, en charge notamment des mariages, sont en première ligne pour détecter les problèmes.
L'été est une période à risque pour les mariages forcés. "En 2015, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes a publié, en collaboration avec le réseau mariage et migration, un guide spécifique pour les secteurs de l'enseignement, de la police, de la justice et le milieu médical", explique le responsable du projet, Nicolas Belkacemi. "Mais on s'est rendu compte que, pour le secteur administratif, ce n'était pas assez approfondi."
Un entretien individuel proposé à la victime potentielle
Une fiche synthétique leur est donc désormais destinée, inspirée du modèle britannique. Elle reprend un bref descriptif des mariages forcés, un rappel du cadre légal, mais, surtout, des lignes directrices pour les représentants de l'état civil.
En cas de suspicion de mariage forcé, ils sont par exemple invités à proposer un entretien individuel à la victime potentielle. Si les doutes persistent, ils sont incités à alerter le magistrat de référence au sein du parquet. Des mesures de protection de la victime peuvent aussi être prises, souvent avec l'aide des associations de terrain.
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