Le tribunal correctionnel de Malines a entamé mercredi l'examen d'une plainte pour calomnies et diffamation déposée par Willem Engel, un anti-vax néerlandais, contre le virologue Marc Van Ranst.
Le plaignant, qui s'est constitué partie civile, reproche au scientifique belge de l'avoir à plusieurs reprises dénigré en ligne pour son attitude coronasceptique et anti-vaccins.
Le bouillant virologue flamand avait notamment mis en doute les compétences scientifiques de Willem Engel, lequel exerce le métier de professeur de danse. "Quand nous serons confrontés à une pandémie de salsa, j'irai volontiers écouter ce que vous avez à dire en tant que professeur de danse. Mais, pour l'instant, je n'en ai rien à foutre de ce que vous pouvez dire et ça serait bien que les Pays-Bas en fassent de même", avait notamment commenté le virologue sur Twitter.
Le Néerlandais attend de la justice belge qu'elle détermine la liberté d'expression qui peut être appliquée dans le débat féroce qu'il entretient avec Marc Van Ranst. Selon ce dernier, la plainte en son endroit est proprement abusive. "Tout un chacun peut déposer plainte avec constitution de partie civile contre n'importe qui. C'est vraiment insensé. Cela doit cesser. Il m'a traité de communiste, d'extrémiste, de racaille, de non-scientifique... Il est allé bien plus loin que moi", assure le Belge.
Entamée mercredi, l'audience a été reportée au 11 août pour une question de caution. Le virologue belge a annoncé qu'il se défendrait lui-même devant le tribunal, sans avocat.
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