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Un détenu ultra-dangereux de la prison de Marche-en-Famenne provoque des tensions: "Il menace de planter des agents si il n'a pas ce qu'il veut"

Un détenu ultra-dangereux de la prison de Marche-en-Famenne provoque des tensions: "Il menace de planter des agents si il n'a pas ce qu'il veut"
©Belga
 
 

L'agent pénitentiaire de Marche-en-Famenne qui nous a contacté semble être à bout de nerf. En cause, un détenu ultra-dangereux: Brahim Ait Dahmane.

Ce prisonnier a été condamné à de nombreuses reprises pour des actes de violence contre les surveillants. Aujourd'hui, faute d’encadrement adéquat et par crainte des représailles, il bénéficierait de privilèges au sein de l’établissement pénitentiaire.

La situation est confirmée par un détenu qui se trouve lui aussi à la prison de Marche-en-Famenne, il explique: "C’est insupportable aussi bien pour les agents que pour les détenus. Ici on l’appelle le VIP. Il exige des trucs, toujours sous la menace de planter des agents. Récemment, il a demandé à ce que les activités soit supprimées pour les détenus car ça faisait trop de bruit pour lui. Il y a d'ailleurs eu un mouvement des prisonniers par rapport à cela en début de semaine."

Et le pedigree de Brahim Ait Dahmane a de quoi inquiéter. En 2009, il plante une arme artisanale dans la nuque d’un agent de la prison de Tournai : 30 mois de prison. En 2015, il menace des agents et frappe l’un d’eux à la tête: 1 an de prison. La même année, les surveillants découvrent sur lui cachée entre deux caleçons, une arme artisanale fabriquée avec une brosse-à-dents et une lame de rasoir: 15 mois de prison. Il est également condamné en 2017 pour des violences envers les gardiens de la prison de Leuze-en-Hainaut.

Bref, ce prisonnier n’est pas un tendre, il fait peur et il en joue. Écœuré, un agent pénitentiaire nous explique: "Par la peur, ce détenu obtient tout ce qu’il souhaite. Lorsqu’il était à Andenne c’était le seul à avoir, à sa demande, du pain gris par exemple. Le soir, il avait droit à différents fromages plutôt que de la charcuterie. Ce genre de situation provoque inévitablement des tensions avec les autres détenus qui estiment, à juste titre, que c’est une inégalité".

Pour Marc Peeters, le président CSC prison de la zone Namur-Luxembourg, ce genre de cas n’est pas unique: "C’est exactement comme Farid Bamouhammad [ndlr: dit Farid le fou]. La problématique c’est qu’il fait peur aux agents et à l’administration. Il menace de planter les surveillants. Il est dangereux mais nous n’avons pas de personnel en nombre suffisant et formé spécifiquement pour gérer ce genre de cas. A la demande de la Direction Générale, au moindre problème ce sont les hauts gradés qui interviennent. Et ils accèdent bien souvent aux exigences du détenu afin d’éviter les problèmes. C’est difficile à gérer."

Brahim Ait Dahmane a été condamné à douze ans de réclusion criminelle en 2004 par la cour d'assises de Bruxelles pour une agression mortelle commise à Anderlecht.


 

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