Un détenu de la prison de Jamioulx s'est évadé d'un établissement hospitalier de Lodelinsart. Hospitalisé après une bagarre, l'individu a profité de l'absence d'un gardien pour prendre la fuite. Ce dimanche, l'hôpital met en cause la responsabilité de l'administration pénitentiaire.
Cinq jours après les faits, l'évasion reste très difficile à accepter pour la direction de l’hôpital. Pendant trois jours, un détenu a été hospitalisé mais personne au sein de l'établissement n’en a été informé.
"L'administration pénitentiaire doit vraiment nous prévenir, comme ça notre service de gardiennage, qui est formé à ce genre d'exercice, peut mettre en place tout ce qu'il faut au niveau de la sécurité et venir en appui de la police et des agents pénitentiaires", a commenté à notre micro Frédéric Dubois, directeur communication de l'Intercommunale de santé publique du pays de Charleroi.
C’est dans une chambre similaire à celle-ci que le détenu a été hospitalisé.
Mardi, lorsque l’agent pénitentiaire est parti chercher à manger, le prisonnier en a profité pour détacher ses menottes et quitter les lieux. A son retour, l’agent s'est mis à sa recherche mais il était trop tard. "C'est notre service de gardiennage qui a appelé la police et qui, avec la police de Charleroi, a ceinturé le bâtiment", nous a expliqué Frédéric Dubois.
Les images des caméras de surveillance ont directement été analysées par la sécurité de l’hôpital. Elles montrent l’homme prendre la fuite par l’entrée principale. "Nous avons des centaines de patients qui passent tous les jours. Nous avons énormément de personnel. Donc il fallait assurer la sécurité de ces personnes. Parce qu'un détenu en cavale, peut-être que pour assurer sa fuite il peut agresser une personne ou voler un véhicule", a réagi Frédéric Dubois.
Des visites interdites?
En moyenne dans l'hôpital de Lodelinsart, tous les mois, un ou deux détenus sont hospitalisés ou consultent un médecin. Le dispositif est toujours adapté.
Selon nos informations, l’agent pénitentiaire débutait. Des visites habituellement interdites auraient eu lieu dans la chambre du détenu.
Fait étonnant ce dimanche soir, le parquet ne souhaite faire aucun commentaire sur l’affaire ou la dangerosité de l’évadé.
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