Le fonctionnement du tribunal de Malines est menacé par un problème lié au transfert des détenus jusqu'au tribunal, mettent en garde mercredi les magistrats. En raison d'un problème d'organisation, les détenus arrivent très souvent en retard à leur audience ou ne sont tout simplement pas présents. La police fédérale évoque un manque de personnel au sein de la Direction générale de la police administrative (DGA) chargée du transfert.
"Notre tribunal veut fournir un bon service. Nous travaillons dur, nous traitons des dossiers très difficiles et le travail avance bien. Mais les retards ou l'absence de détenus aux audiences nous font perdre un temps précieux", déplore le juge d'instruction Philippe Van Linthout. "Des audiences qui doivent débuter à 09h00 démarrent souvent après 10h00. Pendant ce temps les juges, greffiers et avocats attendent mais ne peuvent pas mettre ce temps à profit."
Le transfert des détenus depuis la prison de Malines, qui se trouve à peine à un kilomètre du palais de justice, pose problème car la police achemine d'abord les détenus vers Anvers avant de s'arrêter à Malines. "C'est un sérieux manque de respect envers tous les acteurs et cela porte atteinte aux droits humains", estime Philippe Van Linthout. "C'est un droit fondamental pour chacun d'être traité de façon humaine, également pour les détenus."
Le service de presse de la police fédérale a réagi brièvement au problème de Malines: "Le service de Malines chargé du transfert des détenus vers le tribunal est confronté à un manque de personnel, de sorte que les transferts ne peuvent pas toujours avoir lieu à temps et que les temps d'attente augmentent. Des solutions sont évidemment recherchées."
La problématique du transfert des détenus vers les lieux d'audience s'est déjà posée à plusieurs reprises cette année à travers le pays, en raison de questions d'organisation.
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