(Belga) Les contrevenants routiers semblent plus facilement retenir la leçon lorsqu'ils sont contraints à suivre une formation spécifique. Ceux qui reçoivent une amende ou un retrait de permis sont plus nombreux à récidiver, constate l'institut Vias.
Parmi les contrevenants ayant reçu une sanction classique (amende, retrait de permis...), 63% ont à nouveau été condamnés pour des infractions routières. Dans le groupe de contrevenants ayant pris part à une formation dans le cadre des peines alternatives, ils n'étaient que 37% à avoir récidivé, explique Vias à propos d'une étude réalisée auprès de 600 automobilistes. "Les conducteurs qui ont suivi une formation courent en moyenne 41% de risques de moins de récidiver que les conducteurs à qui une sanction classique a été imposée", relève l'institut de mobilité. Ces formations semblent avoir le plus d'impact sur les personnes condamnées pour la première fois puisque le risque de récidive est encore plus faible chez celles-ci. Il apparaît par contre que ces écolages ne sont guère efficaces auprès des personnes un peu plus portées sur la bouteille. Les citoyens à nouveau pris pour alcool au volant, qui avaient déjà suivi une formation, sont en effet plus fortement imbibés que les automobilistes ayant écopé d'une sanction classique. Les cours de sensibilisation à la conduite sont donnés par Vias notamment et s'étalent sur une vingtaine d'heures. Il existe des formations spécifiques pour l'alcool, la vitesse excessive ou une formation générale pour les contrevenants ayant commis un délit de fuite par exemple. Le nombre de personnes ayant dû suivre une formation a quintuplé depuis 2003 pour atteindre l'an dernier 6.200 individus. "Nous avons présenté notre étude à des parquets en Flandre", explique Benoît Godart, porte-parole de Vias. "Au vu des résultats, surtout auprès des personnes condamnées pour la première fois, ne conviendrait-il pas de systématiser ce genre de formation plutôt que d'encore opter pour des peines classiques qui ont montré leurs limites?", s'interroge-t-il. Le porte-parole rappelle cependant que ces formations ont un coût et que celui-ci est jusqu'à présent pris en charge par la Justice. Il ne serait pas illogique qu'à l'avenir ce soit le condamné qui prenne ces frais à sa charge, estime M. Godart. (Belga)
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