Une requête à l'encontre de la Ville de Bruxelles a été déposée auprès du Conseil d'État par Aras Kabayel et Suzanne Dominguez, membres du collectif citoyen "Unis pour la Palestine" (UPP). La procédure, dont l'audience s'est déroulée jeudi, entend dénoncer les "refus informels" de la Ville à l'encontre des rassemblements en soutien à la Palestine devant la Bourse de Bruxelles.
Organisés depuis octobre 2023 et "interdits de manière informelle - par téléphone notamment - par la Ville depuis environ deux mois", ces rassemblements citoyens ont pour seul but de "sensibiliser le public sur le génocide en cours en Palestine et sur les bombardements au Liban, et appeler à un cessez-le-feu", explique UPP.
"Malgré des mobilisations pacifiques, les manifestants qui témoignent leur soutien à la cause palestinienne sont fréquemment dispersés de manière agressive, créant un climat de peur et d'intimidation", pointe le collectif.
Il s'agit d'une atteinte directe au droit fondamental de se réunir et manifester pacifiquement, estiment les requérants. En refusant la tenue de ces rassemblements, tout en proposant des lieux alternatifs "inadéquats", "la Ville de Bruxelles empêche les citoyens de s'exprimer "de manière visible et efficace dans l'espace public, et leur fait risquer des violences policières", continue l'UPP.
Un rassemblement commémoratif pour les dizaines de milliers de victimes gazaouies devrait avoir lieu lundi prochain vers 20h00 devant la Bourse, "mais nous sommes toujours dans le flou, car la Ville de Bruxelles ne l'a pas encore autorisé", déplore M. Kabayel.
Contactée par Belga, la Ville de Bruxelles rappelle qu'elle autorise plus de 1.000 manifestations par an, et qu'elle a donné son aval à plusieurs mobilisations pro-palestiniennes prévues la semaine prochaine sur les places de l'Albertine et De Brouckère. Évoquant "les procédures sont en cours", elle n'a fait pas davantage de commentaires sur le rassemblement de lundi prochain ni sur la requête.
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