La plateforme de messagerie SKY ECC dément mercredi avoir été "craquée" par les services judiciaires belges et néerlandais. La société, qui fournit des téléphones cryptés partout dans le monde, nie également être une organisation criminelle, ce de quoi l'accusait mardi le parquet fédéral.
Des distributeurs situés en Belgique et aux Pays-Bas ont, selon la société SKY ECC, signalé une "fausse application de phishing présentée à tort comme SKY ECC". Celle-ci aurait aurait été installée sur des téléphones qui ont par la suite été vendus via "des canaux non autorisés", affirme l'entreprise dans un communiqué publié sur son site.
SKY ECC, qui affirme ne pas avoir été contactée par les autorités, a également immédiatement annoncé des poursuites judiciaires pour s'opposer à la distribution de la fausse application.
La plateforme de messagerie nie être une plateforme populaire dans le milieu criminel. "SKY ECC a une politique de tolérance zéro et interdit toute activité criminelle sur toutes ses plateformes", ajoute-t-elle, soulignant que "tout compte utilisé pour des activités criminelles est immédiatement désactivé".
Le parquet fédéral a, après la vaste opération antidrogue de mardi, indiqué considérer SKY ECC comme une organisation criminelle. Il s'agit d'une société opérant depuis le Canada et les Etats-Unis et qui fournit des téléphones cryptés partout dans le monde. Sur ces appareils, toutes les applications sont bloquées, hormis celle de SKY ECC, qui permet d'envoyer et recevoir des messages cryptés, enregistrés ou écrits, ainsi que des photos, et ce uniquement entre utilisateurs d'un téléphone de SKY ECC.
Environ un milliard de messages cryptés ont été interceptés dans ce dossier et près de la moitié ont pu être décryptés, a indiqué le parquet fédéral mardi. "Ils donnent une idée de la manière dont les criminels opèrent, leur dispersion mondiale, ressources financières illimitées, manque de scrupules et agressivité", a déclaré le parquet.
Vos commentaires