La princesse Elisabeth va entamer des études à l'Université d'Oxford, a annoncé ce matin le palais. Elle suivra un cursus de trois ans en histoire et politique, après avoir été passer des épreuves. Vincent Dujardin, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Catholique de Louvain, a commenté cette annonce. L'observateur de la royauté a répondu aux questions d'Alix Battard sur le plateau du RTL INFO 13H.
Est ce que la formation d'Elisabeth est conforme à celui qu'on peut attendre d'une future reine ?
Il est vrai que la princesse Elisabeth est l’une des seules Belges qui connaît depuis sa naissance les contours de son futur métier. Donc, on sait qu’il est important qu’elle ait une formation dans le domaine militaire. Et elle vient de réussir avec succès sa première année à l’Ecole Royale Militaire. Mais aussi dans le domaine du droit, de l’économie, de l’histoire, des sciences politiques et des sciences humaines. C’est assez logique au regard de son futur rôle.
Jusqu’à présent, ce sont de bons choix qui ont été posés par la famille royale ?
On voit aussi une vision, une préparation. Elle était au Pays De Galles pour s’initier à la langue anglaise dont elle avait besoin pour réussir ce difficile examen d’entrée à l’université d’Oxford. Elle a aussi fait des choix intéressants. Elle a choisi l’histoire et les sciences politiques qui lui permettent d’approfondir une meilleure connaissance de la vie politique aujourd’hui avec une dimension internationale aussi dans une université qui est dans le top mondial. C’est quand même la première université dans certains rankings.
C’est le choix de l’excellence ?
Oui de l’excellence mais aussi de la proximité. Elle n’a pas choisi une université américaine.
Justement elle va étudier durant trois ans à Oxford. Cela veut dire qu'elle devra forcément se détacher des actions de terrain en Belgique alors qu’on l'avait vue pourtant de plus en plus active ces derniers temps ?
Oui et non. C’est vrai qu’elle ne sera plus au quotidien en Belgique, Oxford ce n’est évidemment pas Bruxelles, mais ce n’est pas les Etats-Unis. Et donc elle pourra revenir plus facilement pour ses tâches de représentation qu’elle pourrait encore avoir plus facilement que si elle rejoint une université américaine. Son père avait toujours rêvé d’étudier dans une université américaine. Ici elle est la première dans l’ordre de succession et donc elle aura encore des tâches de représentation. Elle a également annoncé vouloir rester proche de l’armée. Comme elle a déjà étudié une année à l’Ecole Royale Militaire, elle va sûrement opérer certains rappels de certains exercices. Et après cela, il y aura encore d’autres volets pour sa formation, notamment dans le domaine de l’économie. Peut-être dans quelques années la présidence de missions économiques. Il y a aussi des notions de droit qu’elle devra étudier.
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