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Le discours de la reine Mathilde devant les Nations Unies: réintégrer les enfants, c’est assurer l’avenir des pays en guerre aujourd’hui

 
 

La Reine s'est déplacée à New York dans le cadre d'une visite de travail aux Nations Unies, accompagnée du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR). Elle a insisté sur l'importance de la réintégration et de la réhabilitation psychosociale des enfants touchés par des conflits armés. La Reine est présidente d'honneur de l'Unicef pour la défense des droits de l'enfant, une problématique qui lui tient à coeur, a souligné celle qui est mère de quatre enfants.

"Les conséquences physiques sont évidentes et peuvent guérir", a-t-elle observé durant une conférence, mais "les blessures émotionnelles, qui ne sont pas toujours visibles, peuvent cependant perdurer longtemps, si pas toujours", a-t-elle souligné. 

Lors de son intervention, elle a fait référence à un rapport de l'Unicef qui démontre que près de 250 millions d'enfants résident actuellement dans des zones en proie à des conflits armés. Elle a affirmé avoir observé ces 15 dernières années des "progrès considérables" pour assurer leur protection et attiré l'attention de l'audience sur la mutation des menaces pour les mineurs, pointant la montée de l'extrémisme violent ces dernières années.

La souveraine a plaidé dans son discours pour une "attention spéciale, un soutien psychosocial en particulier" aux plus jeunes touchés par la violence "longtemps encore après la fin d'un conflit armé". "Souvent les enfants ont été privés de la chance d'aller à l'école depuis des années. Ils ont besoin de programmes d'éducation adaptés à leurs besoins particuliers", a-t-elle déclaré.

"Les recherches démontrent que des programmes efficaces de réintégration pour les enfants sont non seulement cruciaux pour leur bien-être, mais sont aussi un facteur critique pour établir une paix durable et la sécurité", a-t-elle appuyé. "De tels programmes représentent à la fois une mesure préventive et un outil pour briser le cercle vicieux de la violence."

La reine Mathilde partageait le panel des intervenants avec Anthony Lake, le président de l'Unicef, Gilbert Houngbo, le vice-directeur général de l'Organisation internationale du travail, Ilse Derluyn du centre de coordination pour mineurs fragilisés et Leila Zerrougui, la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour le sort des enfants en temps de conflit armé.

La conférence était organisée par la Belgique avec le Bureau de cette dernière.  Un ancien enfant soldat du Sierra Leone était aussi présent en tant que témoin.

La souveraine participera ce mardi à un débat thématique de haut niveau sur les droits de l'homme dans le cadre de l'agenda de développement 2030.


 

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