La princesse Elisabeth, héritière de la couronne de Belgique, a reçu vendredi après-midi à Bruxelles, en présence de ses parents, le roi Philippe et la reine Mathilde, le béret bleu de l'École royale militaire (ERM) dont elle suit les cours durant un an.
Cette remise de béret, par le souverain lui-même à sa fille souriante, a eu lieu dans la grande cour de l'ERM, près du Cinquantenaire, lors d'une cérémonie militaire qui s'est déroulée sous une pluie souvent battante, a constaté l'agence Belga. Elle conclut une période de camp de quatre semaines, la traditionnelle phase d'initiation militaire (PIM), que suivent tous les élèves-officiers à Elsenborn (extrême est du pays). Une période que la duchesse de Brabant a réussi, tout comme 181 de ses condisciples de première année.
L'objectif de cette immersion est de fournir au candidat les compétences militaires de base professionnelles, physiques et caractérielles nécessaires à la poursuite de sa formation, a-t-on expliqué de source militaire.
La fille aînée du couple royal avait été incorporée le 31 août à l'ERM. Elle y suivra la première année de cours, dans le rôle linguistique néerlandophone, au sein de la 160e promotion en Sciences sociales et militaires (SSMW). La princesse Elisabeth est amenée à succéder à son père et à devenir, constitutionnellement, commandant en chef des Forces armées.
Elisabeth, première femme de la famille royale à entrer à l'ERM
Elisabeth est la première princesse à suivre les cours de cette institution, créée en février 1834 à l'initiative du roi Léopold 1er. Sa tante, la princesse Astrid, a suivi les cours de l'Ecole du Service médical, avant d'être nommée officier de ce qui est devenu la composante médicale de l'armée, a expliqué le Palais royal.
Dans le passé, le futur roi Léopold II (1835-1909) et son frère Philippe (1837-1905), Comte de Flandre, n'ont pas suivi de formation à l'ERM. Ils arboraient déjà l'uniforme à l'âge de 11 ans. A l'époque, on leur décernait des grades militaires sans formation préalable.
Le premier membre de la famille royale à entrer à l'ERM (qui se trouvait à l'époque dans l'ancienne abbaye de La Cambre) est le prince Baudouin (1869-1891), fils aîné du Comte de Flandre, le 1er mai 1884. Il était alors à la veille de ses 15 ans. Le futur roi Albert Ier était entré à l'ERM le 11 décembre 1890 au sein de la 41e promotion Infanterie et Cavalerie. Son fils aîné, le futur roi Léopold III (1901-1983), avait suivi son exemple en étant incorporé à l'ERM le 24 novembre 1920 au sein de la 66e promotion Infanterie et Cavalerie. Quant au futur prince régent Charles (1903-1983), il avait été intégré à la 71e promotion Infanterie et Cavalerie de l'ERM le 7 décembre 1926.
Le roi Baudouin (1930-1993) n'a pas eu l'occasion de suivre une formation militaire avant son accession au trône le 17 juillet 1951, à la veille de ses 21 ans. Le futur roi Albert II n'a pas suivi les cours de l'ERM, mais bien ceux du Centre d'Instruction de la Force navale, en octobre 1952.
L'actuel roi Philippe était entré à l'ERM, au sein de la 118e promotion Toutes Armes, le 1er septembre 1978. Il s'était ensuite tourné vers la Force aérienne et avait reçu ses "ailes" de pilote des mains de son oncle, le roi Baudouin, le 9 juillet 1982 à Saint-Trond. Il avait ensuite réalisé une conversion sur Mirage 5 - un avion de combat au pilotage réputé délicat - et obtenu son brevet supérieur de pilote de chasse militaire à Bierset. Il avait complété ce cursus militaire avec une formation de para-commando.
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