Ce mercredi 20 juillet, le roi Philippe a tenu son traditionnel discours en amont de la Fête nationale . Un an après les inondations et deux ans après le début de la crise sanitaire, le roi a tenu un discours ancré dans la réalité. Notre journaliste Chantal Monet l'a décrypté.
L'an dernier le 20 juillet était jour de deuil national après les terribles inondations. Aujourd’hui, "nous avons retrouvé notre liberté", dit le Roi, "la vie normale reprend". Une manière de tourner la page de ces deux ans de Covid même si le souverain le dit, attention aux conséquences à long terme, notamment sur la santé mentale des jeunes.
Le Roi qui n’oublie pas non plus les sinistrés. Le couple royal était encore la semaine dernière sur le terrain. "Nous avons vu les réels progrès" dit Philippe, là c’est un bon point pour les autorités publiques, mais il ajout : "des difficultés subsistent". Une manière de dire qu’il a entendu la colère de certains citoyens qui se sentent laissés pour compte.
Après la crise du covid, la guerre en Ukraine
Alors que les opinions publiques semblent quelque peu se lasser de ce conflit qui dure, on en parle moins, le souverain le remet à l’avant-plan. Des souffrances inouïes très près de chez nous, dit-il, les Ukrainiens meurent pour sauvegarder la démocratie. La guerre est ses conséquences… Le roi parle de nouveaux chocs à venir chez nous.
"Des choix difficiles"
On le sait: les défis budgétaires sont gigantesques. L’Etat ne pourra pas aider tout le monde. Le souverain cite des catégories prioritaires : comme les ménages à bas revenus et les familles monoparentales.
Un roi diplomate
Oui la Russie et Vladimir Poutine ne sont pas cités. Le souverain parle du chantage d’une puissance nucléaire. Et lorsqu’il évoque le Congo, le Rwanda n’est pas non plus cité pour son rôle dans les terrible conflit à l’Est du pays. Le Congo avec qui le Roi parle d’apaisement quelques semaines après la visite royale.
Un discours qui met en avant la cohésion au niveau belge et européen pour relever les défis, climatiques, énergétiques et aussi pour défendre nos valeurs. Ce discours c’est aussi un plaidoyer pour la démocratie et pour l’Europe.
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